La Fed a opté pour le statu quo en maintenant son principal taux directeur dans une fourchette de 0 à 0,25%. La Réserve fédérale s’est dit prête "à mener un assouplissement supplémentaire si nécessaire pour soutenir la reprise économique et faire revenir l'inflation, au fil du temps, à des niveaux" acceptables. Ce qui est plus rare, la Fed s’est dit inquiète des perspectives déflationnistes.
Le niveau actuel de l'inflation n'est pas "compatible" avec la "mission" de la Fed consistant à assurer le plein emploi et la stabilité des prix, écrit le Comité. Avec le risque de déflation qui augmente, cela dope évidemment la valeur des obligations d'Etat. Les investisseurs se ruent sur les obligations. Les obligations à 2 ans américaines ont touché un nouveau record, à 0.424%. Les bons du trésor à 30 ans atteigne 3.77% contre 3.88% avant la réunion. Le Bund a pris 80 points, à 130.68.
Après la décision de la politique monétaire, le dollar s’est sensiblement déprécié pour se négocier autour des 1.33 face à l’euro. Le billet vert est passé à nouveau sous la barre des 85 yens. La Fed pense que la dépréciation du dollar pourrait doper l’inflation et la croissance grace à l’exportation. Parallèlement, l’once d’or a bondit pour atteindre 1290$ l’once, contre 1272$ avant la publication du communiqué.
Les marchés actions en revanche sont restés hésitants, avec un dow jones en très légère hausse de 0.07% tandis que le Nasdaq se repliait 0.28%, suivi de Tokyo en territoire négatif également qui recule de 0.37%.
Sur les marchés européens, le CAC qui a pourtant ouvert 12 points au dessus de la clôture de la veille à 3796 a dans un premier temps renoué avec la hausse, avant de glisser progressivement dans le rouge,et se repli désormais de -0.92% à 3749, 71 points.
Sur le marché parisien, peu de hausse. BNP s’adjuge 0.97%, suivi de Technip +0.35%.
A l’inverse, Michelin, Alstom et EADS sont les plus fortes baisses avec respectivement -2%, 1.95 et 1.94%
Sur le SBF 250, spir communication flambe de 20% après l’annonce d’une cession de ces actions dans « le bon coin » à un fonds norvégien.