Le président Barack Obama et le Congrès sont parvenus dimanche soir à un accord in extremis pour relever le plafond de la dette, empêchant ainsi un défaut de paiement aux conséquences potentiellement explosives pour l'économie mondiale, à deux jours de la date butoir fixée par le Trésor
Le plafond de la dette US, à actuellement de 14 000 milliards de dollars sera relevé de 2.100 Milliards de Dollars. En contrepartie, une réduction de 2400 milliards est prévu pour réduire les déficits sur une dizaine d'années Le plan ne prévoit aucune hausse d'impôts sous aucune forme, ce qui était pourtant la reforme phare voulue par le parti démocrate.
Cet accord fait suite à un vendredi difficile sur les marchés qui ont été assommés par une croissance américaine nettement inférieure aux attentes s’inscrivant à 1.3% seulement en glissement annuel au deuxième trimestre. Wall street s’était enfoncé dans le rouge, le dow Jones perdant 0.79% à 12 143, le Nasdaq -0.36%, à 2756 points, le S&P -0.79%, à 1292 points.
Après cet accord de dernière minute, la réaction sur les marchés ne s’est pas fait attendre. La Bourse de Tokyo a salué comme il se doit le relèvement du plafond en grimpant de 1,34% à 9965 points, Hong Kong s’adjuge 1.57%, Taiwan 0.66%, Séoul 1.95%, Sydney 1.61%. Les marchés américains étaient en nette hausse dimanche soir, dans les échanges électroniques l'indice Dow Jones gagnait 1,51%, à 12.271 points. Le Nasdaq prenait 1,45%, à 2.393 points et le S&P augmentait de 1,57% à 1309 points.
L’accord donne un coup de fouet au dollar, qui s’apprécie désormais face au franc suisse, face au yen, à 77.65 et face à l’euro qui reste ferme à 1.4402.
Cet accord de nature a éloigné la perspective d’une dégradation de la note souveraine américaine, devrait donner également un coup de pouce aux places européennes qui devraient toutes rebondir dans les premiers échanges. Le marché parisien est attendu en hausse de 1.46%, pour ouvrir autour des 3726 points.