Les valeurs refuges sont toujours légions sur le marché obligataire. Alors que le CDS à 5 ans français s’inscrit en repli d'un point de base à 150 points de base, au plus bas de l’année, le taux d’intérêt à 10 ans, la fameuse OAT, recule de 1 point de base à 2,09%, réduisant ainsi l’écart, c’est-à-dire le spread avec l’Allemagne à seulement 70 points de base.
Le bund allemand de même maturité, la valeur refuge par excellence au sein de la zone euro, s’inscrit aussi en baisse de 3 points de base, à 1,39%, non loin de ses plus bas historiques.
Parmi le cercle des pays considérés comme refuges et partageant la monnaie unique, les Pays-bas, qui s’opposent à l’idée d’une mutualisation des dettes souveraines ont toute leur place. Crédible aux yeux des marchés, ils jouissent d’un statut à part entière, qui leur permettent de se financer à des taux d’intérêts négatifs sur des maturités courtes.
En effet, le taux d’intérêt à 10 ans des Pays-Bas se négocie à 1,68%, au plus bas depuis septembre 2011 et par ailleurs seulement 30 points de base au dessus du bund allemand, ce qui reflète la confiance des investisseurs dans la qualité de la signature du pays.
D’ailleurs, les Pays-Bas ont procédé à une adjudication en levant 2,5 milliards, dont 1,24 milliard d’euros à 3 mois assortis d’un taux négatif de -0.051%. Amsterdam a également levé 1,25 milliard d’euros à 7 mois avec un taux une fois encore négatif, s’inscrivant à -0.020%, signe que l’aversion au risque reste palpable. En conséquence, l’écart des taux d’intérêts avec les coûts d’emprunts des pays périphériques atteignent des sommets et ce en dépit d’une légère accalmie sur le taux espagnol qui se détend de 12 points de base, à 6,65% alors que parallèlement le 10 ans italien recule de 5 points pour s’inscrire à 5,96%.
