Avec seulement 38 000 créations de postes aux USA en mai, il faut remonter à 2010 pour retrouver un rapport sur l'emploi aussi mauvais. Une nouvelle d’autant plus inquiétante qu’elle constitue une énorme surprise, le consensus tablant sur environ 160.000 créations. De quoi convaincre les investisseurs que la Fed ne se risquerait pas à relever ses taux lors de sa prochaine réunion mensuelle. De quoi faire chuter le billet vert face à l’euro qui s’envole de 1,6%, à 1,1330$.
PARIS DÉPRIME
Le rapport calamiteux sur l’emploi américain a plongé la bourse de Paris dans la déprime. Le CAC chute de 1%, et revient autour des 4421 points, signe que le marché avait commencé à intégrer un relèvement des taux directeurs, pourquoi d’ici l’été. La perte de vitesse du marché de l’emploi constitue non seulement une mauvaise surprise mais renforce aussi la perspective d’un statu quo de la Fed.
LA BAISSE DU DOLLAR A DU BON
Car il a permis de relancer un peu la machine à exportations. Résultat, le déficit commercial des Etats-Unis s'est moins creusé qu'attendu en avril . Il a ainsi atteint 37,4 Mds$ en avril, contre 41 Mds$ de consensus, et 35,5 Mds$ attendu, ce qui pourrait permettre à la balance commerciale d'apporter une contribution positive à la croissance du deuxième trimestre.
VERS UNE CROISSANCE FAIBLE
Selon Markit, l'indice PMI composite pour les Etats-Unis a reculé de 52,4 en avril à 50,9 en mai, signalant ainsi la plus faible expansion du secteur privé américain depuis février. Sur le seul secteur des services, l'indice PMI est passé de 52,8 à 51,3 d'un mois sur l'autre, et s'enfonce ainsi sous la moyenne post-crise. 'Avec le retournement observé dans l'industrie manufacturière, ces chiffres décevants concernant les services pointent une croissance du PIB de seulement 0,7 ou 0,8% en rythme annualisé au deuxième trimestre', note l'économiste en chef de Markit.
LA VALEUR DU JOUR
est Accor qui prend la tête du CAC 40 (+6,73% à 40,445 euros) après une information de presse évoquant une nouvelle montée au capital du chinois Jin Jiang un groupe public contrôlé par la Mairie de Shanghai. Ils veulent aussi racheter les 11% détenus par Colony Capital et Eurazeo. Ils veulent en fait contrôler Accor sans lancer d'OPA.