Lundi 27 juin

Le plan français de "rollover" sur la dette grecque est au menu des discussions organisées à Rome entre responsables européens et les représentants des banques. Nicolas Sarkozy a en effet apporté son soutien au projet des banques françaises d'allonger la maturité des obligations grecques qu'elles détiennent afin d’alléger le fardeau financier de la Grèce

Il s'agit de la première tentative de créanciers privés d'apporter une contribution importante aux besoins de financement du pays.

Selon cette proposition, qui est présentée à Rome lors de la réunion des banques et institutions financières, 50% des sommes remboursées par Athènes au titre des obligations arrivant à maturité pourraient être réinvestis dans de nouveaux emprunts grecs à 30 ans, et 20% seraient réinvestis dans des titres de première qualité. Pour les banques françaises, il s'agirait d'emprunts du Trésor français. Un véhicule d'investissement contrôlé par les créanciers privés serait mis en place pour gérer à la fois ces titres notés AAA et les emprunts grecs.

Nicolas Sarkozy, qui a mis en garde contre l'"effet cascade" d'un défaut de la Grèce qui serait "immédiat et catastrophique", a expliqué que le gouvernement français travaillait avec les banques et les assureurs sur un projet de "roll-over" de la dette grecque.

Il a souligné qu'étendre les prêts sur 30 ans et structurer les obligations de manière à offrir un rendement supplémentaire en cas de croissance exceptionnelle de l'économie grecque permettrait de mettre en place un système avantageux pour tout le monde.

Les gouvernements européens souhaitent que leurs institutions financières nationales renouvellent 30 milliards d'euros d'emprunts grecs arrivant à maturité dans les années qui viennent, de façon à partager le fardeau d'un nouveau plan de sauvetage pour la Grèce avec les investisseurs privés et alléger un peu les contraintes pesant sur leurs budgets nationaux. Le plan doit toutefois être conçu de manière très prudente pour éviter que les agences de notation considèrent que la Grèce est en situation de défaut.

L'Allemagne et d'autres créanciers officiels insistent pour que l'essentiel de l'argent qu'ils apporteront à un nouveau plan de sauvetage - qui dépassera probablement 100 milliards d'euros - ne serve pas directement à rembourser les porteurs d'obligations.

« La Grèce doit soutenir la croissance au moyen de l'innovation, car la réduction des dépenses ne suffira pas pour que le pays sorte de la crise qu'il traverse » a pliadé Sarkozy.

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