Le secteur du luxe réagit vivement face au séisme japonais et aux conséquences qu’il pourrait avoir sur les ventes. A commencer par LVMH, qui chute de près de 3% aujourd’hui, à 106.70 euros. Le groupe réalise plus du tiers de son chiffre d’affaires en Asie, et près 9% au Japon. Historiquement, l’archipel nippon est l’un des principaux débouchés du groupe et le séisme dévastateur va directement impacté fortement les ventes du groupe dans cette région du monde.
D’autre part, d’un point de vue technique, LVMH a ouvert un gap de rupture sous 110E le marché anticipant d'un net ralentissement des 'achats plaisir' et des dépenses 'non essentielles' au Japon. Avec la cassure du plancher annuel des 109E, le mouvement de repli du titre pourrait s'amplifier pour retrouver un autre seuil vers 100,5E.
Cela peut constituer une opportunité à court terme, mais l’incertitude sur les marchés quant à l’évolution de la situation au Japon reste prédominante, et le manque de visibilité face à cette catastrophe dont on ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants peut encore peser sur le titre.
D’autre part, des informations de presse relate que LVMH serait est en lice pour l'acquisition du fabricant de chaussures de luxe Jimmy Choo, valorisé 500 millions de livres détenu towerbrook, un fond d’investissement, qui avait pris une part majoritaire dans le groupe sur la base d’une valeur d’entreprise de 185 millions de livres en 2007. Le groupe aurait mandaté Goldman Sachs et Morgan Stanley pour étudier différentes options, incluant «de nouveaux partenariats et l’accès aux marchés financiers» ; On en sait pas plus pour le moment, mais cela confirme l’appétit d’ogre de LVMH, qui après s’être renforcé dans la joaillerie après l’acquisition de Bulgarie, s’attaque aux chaussure de luxe.
Dernière news concernant l’affaire LVMH Hermès, il s’agit d’un entretien au Journal du Dimanche de Nicolas Puech, l'un des héritiers de la famille Hermès et par ailleurs un « actionnaire important » d'Hermès, qui n'exclut pas une coopération avec LVMH. Selon les calculs du JDD, l’héritier détiendrait « un peu moins de 6 % » du capital d'Hermès et ne serait pas le seul à réfléchir à un partenariat avec le géant du luxe.
