Les marchés européens ont débuté la semaine sur une note morose, les investisseurs s'inquiétant toujours d'une ralentissement de la croissance mondiale et notamment en Chine et en Europe. Après sa chute de plus de 2 % vendredi, Wall Street était toujours orientée dans le rouge cet après midi
En zone euro. Et les derniers chiffres de l'inflation le prouvent. L'inflation dans la zone euro a ralenti plus fortement qu'initialement estimé au mois de novembre. Les prix ont augmenté de 1,9 % sur un an en novembre, contre 2 % initialement estimé et 2,2 % en octobre
NOUVEAU CHAMP DE BATAILLEAlors qu'on est censé être dans une trêve, le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine s'est ravivé ce lundi devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où les ambassadeurs américains et chinois se sont mutuellement accusés de pratiques déloyales.
Le président Xi Jinping doit prononcer un discours mardi à Pékin à l'occasion du 40e anniversaire de l'ouverture de l'économie du pays. La Chine devrait abaisser sa prévision de croissance pour l'an prochain entre 6% et 6,5% alors que le conflit commercial avec les Etats-Unis accroît les risques pesant sur l'économie
PAS FLAMBOYANT NON PLUSLes indicateurs économiques du jour outre-atlantique plaident pour un ralentissement aux Etats-Unis. L'indice manufacturier 'Empire State' de la Fed de New York pour le mois de décembre 2018 est ressorti à 10,9, largement inférieur aux attentes puisque le consensus se situait à 21. L'indice du marché immobilier américain de la National Association of Home Builders (NAHB) pour le mois de décembre 2018 est ressorti à 56, contre un consensus de place logé à 61 et un niveau de 60 pour le mois de novembre 2018.
DEMAIN C'EST FEDLa semaine sera marquée par la réunion de la Banque centrale américaine mardi et mercredi. Les investisseurs anticipent largement une nouvelle hausse des taux de 25 points de base.
Par contre, ils s'attendent aussi à un changement de ton par rapport aux récents signes de ralentissement mondial. La Fed devrait signaler un ralentissement dans son cycle de hausses de taux, laissant potentiellement présager une seule, voire deux hausses en 2019
OU VA LE PETROLE ?Le pétrole est encore en baisse pénalisé par les signes de ralentissement économique. Le baril de Brent est repassé sous les 60 dollars. Pourtant, pour enrayer la baisse, le ministre de l’Énergie des Emirats arabes unis (EAU) a déclaré s'attendre à ce que chacun réduise sa production conformément à l'accord passé ce mois-ci à Vienne par l'Opep et ses alliés.