Chaque jour apporte son lot de rebondissements dans la campagne et on sait toujours pas ce matin si le premier duel télévisé aura lieu
La crise financière a complétement modifié le déroulement de la campagne électorale américaine
On peut même dire que la campagne électorale ne tourne plus qu'autour de la crise financière. Il faut tout de même rappeler qu'avant la crise, l'économie était déjà la préoccupation majeure des électeurs Américains loin devant la guerre d'Irak. Mais les événements des deux dernières semaines et en particulier la négociation pour l'adoption du plan Paulson a créé une situation qu'on peut, une fois de plus, qualifier d'historique. Voir les deux candidats à la présidence travailler avec le président actuel à Washington est une image qui marquera les esprits. Une situation qui ressemble à s'y méprendre à un état d'urgence que pourrait provoquer une attaque sur le sol Américain. Mais aujourd'hui l'attaque que subissent les Etats Unis est financière et ils en sont les responsables.
On ne sait toujours pas à l'heure où on parle si le débat aura lieu
Obama et Mac Cain sont encore à Washington. Obama a indiqué qu'il serait dans le Mississippi ce soir pour le débat. Mais il vaut mieux être deux pour débattre et Mac Cain refuse encore d'y aller. Rappelons que la crise a mis Obama en tête dans les sondages. On attend une audience record pour ce débat crucial si il a lieu.
La campagne est focalisée sur les marchés financiers mais est ce que les marchés financiers s'intéressent à la campagne ?
Pas le moins du monde. La campagne est probablement tout en bas de la liste des préoccupations actuelles des investisseurs, loin derrière le plan Paulson, mais loin aussi derrière des préoccupations quotidiennes comme la recherche de liquidités. Et pourtant. L'issue des élections aura un impact majeur sur les marchés financiers à terme. Entre un Mac Cain favorable au maintien d'un libéralisme débridé et un Obama favorable à un modéle social démocrate à l'européenne, la différence sera fondamentale. Mais peut être que les marchés se sont aussi résignés à la victoire d'Obama...