Après une nouvelle révision à la baisse de la prévision de croissance du FMI pour l'économie mondiale cette année, le CAC 40 termine la séance en baisse de 0.39 % à 5 450 points. A cette annonce s’ajoute un regain des tensions commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne et l’anticipation d’une contraction des bénéfices des entreprises pour le premier trimestre.
L’Eurostoxx 50 recule de 0.53 % à 3419 points freinée par un regain de tensions commerciales entre Washington et Bruxelles. Le Président Trump a menacé l'Union européenne de nouveaux tarifs douaniers si elle ne mettait pas fin aux subventions à Airbus. Les Etats-Unis jugent en effet que les subventions européennes au constructeur aéronautique "pénalisent" le pays à hauteur de 11 milliards de dollars (9,7 milliards d'euros) d'échanges commerciaux chaque année et se disent prêts à mettre en place des mesures de rétorsion.
SUR LE TERRAIN DES VALEURSAirbus a mécaniquement été pénalisé à hauteur de 1.66% à 118,74 € suite à cette annonce. Washington commence un nouveau bras de fer.
Société Générale termine dans le vert (+0.30%) suite à l’annonce d’un projet de suppression de 1.600 postes à travers le monde, de stopper ses activités de gré à gré sur les matières premières et de fermer sa filiale Descartes Trading dans la gestion pour compte propre.
CROISSANCE FRAGILELe Dow Jones et le Nasdaq évoluent dans le rouge aujourd’hui. Le premier est en perte de 0.68 % et le second recule de 0.19 % conséquence de la baisse des prévisions de croissance du Fonds monétaire international. Selon les dernières prévisions de l’institution, en 2019, un ralentissement est prévu pour 70 % de l’économie planétaire. Le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait encore décélérer à 3,3 % cette année, loin des 3,9 % que le FMI projetait lors de ses réunions de printemps de 2018.
REPLI DES BÉNÉFICES, SUPERFICIEL OU PROFOND ?Vendredi, JPMorgan et Wells Fargo lanceront le coup d'envoi du bal des publications trimestrielles aux Etats-Unis, les investisseurs s'attendent à ce que les entreprises fassent part de bénéfices limités (-2.2 % de baisse en moyenne selon le consensus) pour le premier trimestre et seront surtout à l'affût des commentaires des dirigeants sur les perspectives des mois à venir.