Lundi 14 mars

Le Japon, sous le choc du séisme de vendredi et du tsunami qui quelques minutes plus tard a ravagé ses côtes nord-est, va devoir faire face à une catastrophe nucléaire de grande ampleur. Les défauts de refroidissement des réacteurs 1 et 3 de la centrale Fukushima font craindre à une fusion partielle ou totale du réacteur, ce qui conduirait à une catastrophe dévastatrice. Face à cette situation d’urgence, les responsables ont décidé d’utiliser de l’eau de mer pour refroidir le cœur du réacteur, cette décision est perçue comme un acte désespéré par les scientifiques, ce qui augure du pire.

Pour green Greenpeace, cette situation remet en question le mythe de la sureté nucléaire car on se rend compte que dans le pays le mieux préparé aux mondes pour faire face à ce type de catastrophe naturelle, le pire peut arriver.

Tout dépendra de la gravité de la situation et de la façon dont il sera géré, mais le risque c’est que l’opinion publique et les gouvernements remettent en cause la relance du nucléaire et qu’on se dirige vers de nouveaux moratoires.

C’est donc un coup dur pour l’équipe de France du nucléaire dans le sens où l’accident va peut être retardé ou reporter des décisions d’investissements de certains pays et faire évoluer la conception de nouveaux réacteurs. En tout cas, les pays qui sont en train de renouer avec un programme nucléaire, comme le Royaume-Uni, vont au minimum accroitre les exigences de sûreté. EDF cherche à rassurer, en expliquant que toutes les mesures sont prises pour assurer une sécurité maximale dans l'ensemble des 58 réacteurs nucléaires du groupe. Selon le dirigeant d’EDF, le groupe dépense en effet chaque année 500 millions d'euros pour mettre à niveau ses centrales et 2 milliards d'euros pour les entretenir. Les infrastructures sont également inspectées tous les ans et tous les dix ans, en tenant compte de facteurs internes et externes, par exemple des changements climatiques ou des tempêtes

Areva qui préfère ne pas s’exprimer sur le sujet se sent renforcé dans sa stratégie qui fait de son modèle phare, l’EPR, l’un des plus surs du marché car il est censé avoir un impact limité sur l’environnement en cas de fusion du cœur du réacteur, mais il n’en reste pas moins que le groupe risque de voir certaines commandes repoussées, comme celle annoncée pour le premier semestre en Inde, portant sur deux EPR. Dans ce contexte, Areva chute de 7.46%, à 32.25 euros. Le repli du titre pourrait être une opportunité d’achat mais il faut garder en tête que c’est un coup de poker. Si la situation au Japon est bien gérée et que les conséquences ne sont pas dévastatrices, le titre pourrait rebondir. En revanche, si les autorités ne parviennent pas à refroidir le cœur du réacteur et que celui-ci entre en fusion, alors le décrochage d’Areva s’accentuerait.

En revanche, nous sommes confiants sur EDF, dont l’activité est moins exposée puisque son cœur de métier n’est pas le nucléaire ; Le titre plonge de 5.53%, à 28.88 euros, Nous pensons que ce repli constitue une opportunité d’achat pour viser 35 euros.

A découvrir également

  • visuel-morning
    Taux boosté en assurance-vie : opportunité à saisir ou piège à éviter ?
    22/03/2024
  • visuel-morning
    Un secteur qui marche : Services Financiers
    19/03/2024
  • visuel-morning
    Vers la fin de l’avantage fiscal des donations démembrées ?
    26/01/2024
  • visuel-morning
    Immobilier : quel est ce « double avantage fiscal » dans le viseur du gouvernement ?
    20/10/2023
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt