Jeudi 29 septembre

Les pays de l'Opep sont parvenus, à la surprise générale, à un accord "historique" pour réduire leur production d'or noir afin de faire remonter les cours qui subissent une pression à la baisse à cause d’une offre excédentaire et d'une demande mondiale qui ne parvient pas à suivre…

L’OPEP a donc décidé de ramener sa production de pétrole à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par jour, contre 33,47 mbj en août selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

Il s'agit de la plus grosse réduction de production depuis celle décidée après la chute des cours durant la crise de 2008.

"Aujourd'hui, l'Opep vient de prendre une décision historique", s'est félicité le ministre algérien de l'Energie, Noureddine Boutarfa. "L'Opep revient à sa fonction de monitoring du marché. C'est une fonction qu'elle avait perdue depuis plusieurs années".

C'est une décision à l'unanimité et sans réserve qui a été prise", a-t-il ajouté, précisant que la réunion informelle avait été transformée en séance extraordinaire pour permettre une prise de décision.

Face au boom des hydrocarbures de schiste américains, le cartel de 14 pays avait abandonné son rôle de régulateur du marché pour adopter une stratégie de défense des parts de marché, en ouvrant à fond les robinets aux dépens des prix.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, qui freinait des quatre fers la veille s'est dit "très heureux".

Téhéran souhaitait en effet avant tout rétablir ses niveaux de production antérieurs aux sanctions internationales liées à son programme nucléaire, soit environ 4 millions de barils par jour (mbj), voire un peu plus, contre 3,6 mbj aujourd'hui.

L'Arabie saoudite, premier producteur de l'Opep, conditionnait dans un premier temps toute réduction de sa production à une mesure similaire de ses pairs.

Mais Ryad a fini par assouplir sa position, affecté économiquement comme les autres par la dégringolade des cours, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle a fait bondir les cours du brut de 5%, alors que les marchés s'attendaient au contraire à ce que la réunion d'Alger débouche sur un désaccord. Mais les cours ont aussitôt rechuté avec un WTI qui oscille autour de l’équilibre, à 47,18 tandis que le Brent perd 0,68%, à 48,58 $.

Pourtant, un tel accord ne change rien aux fondamentaux du marché selon plusieurs analystes. "Même si un accord était conclu, ce serait insuffisant pour soutenir les prix au-delà d'une hausse temporaire due à un sentiment positif", estime le groupe d'analyse économique Capital Economics dans une note publiée avant l'accord.

Coté marchés, les investisseurs apprécient. Sur le SBF 120, le secteur parapétrolier se distingue en tête du palmarès. CGG s’envole de 10,44%, à 22,45 euros Vallourec bondit de 9,25%, à 4,04 euros alors que Technip grimpe de 6,82%, à 53,87 euros.

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