Lundi 22 janvier

Qui dit début d’année dit numéros spéciaux ou "unes" sur : « où placer votre argent en 2018 ? » « les meilleurs placements en 2018 » avec cette année une claire incitation à prendre plus de risques. Bien sûr, comme toujours, c'est plus facile de dire « prenez des risques » que de le faire...Voici l'analyse de MonFinancier sur comment placer son argent en 2018

2018 : Révolution fiscale

Et cette année il y a plus de choses à dire que d'habitude évidemment avec la petite révolution fiscale sur les placements qui change tout de même la donne, avec par exemple, le remplacement de l'ISF par l'impôt sur la Fortune Immobilière ou encore la flat tax, le PFU, Prélèvement Forfaitaire Unique, qui est une claire incitation de la part du gouvernement de se détourner des placements qu'il considère comme improductifs, comme l'immobilier, ou les placements sans risque, types fonds euros d'assurance-vie, pour aller vers des placements productifs comme les actions.

Avant la Flat tax, les épargnants qui investissaient en actions subissaient un impôt sur le revenu qui pouvait monter jusqu'à 45 % + les prélèvements sociaux. Avec la flat tax, l'impôt est plafonné à 30 % prélèvement sociaux inclus.

Avec l'IFI, les épargnants ont intérêt, pour diminuer voir pour sortir de l'impôt sur la fortune, de privilégier les placements financiers par rapport au placement immobilier, surtout que les revenus du patrimoine immobilier ne sont pas concernés par la flat tax et reste soumis à l'IR (donc peuvent monter potentiellement à 45 % +17,2 % de prélèvements sociaux)

Quelles perspectives pour l'économie ?

2017 a été un cru exceptionnel avec le terme d'alignement de planètes qui revient le plus souvent et on commence 2018 avec un enthousiasme général. Enthousiasme alimenté déjà par les perspectives économiques : croissance mondiale en hausse en 2018 et quasiment tous les pays et toutes les zones économiques qui sont concernés. Optimisme aussi sur les profits des entreprises. C'est le deuxième moteur de l'enthousiasme des prévisionnistes. Les perspectives de profits pour les entreprises sont favorables, en particulier évidemment aux États-Unis avec les effets de la mega-baisse des impôts. Avec des secteurs qui continuent à être les chouchous des investisseurs comme la tech avec les incontournables GAFAM mais aussi le secteur bancaire qui revient très en forme dans les recommandations des grands brokers. D'un point de vue géographique, on assiste aussi à un retour en grâce des pays émergents...

Seule inquiétude vient des taux d'intérêt. Tous les yeux vont être rivés sur l'inflation, en particulier aux États-Unis où le plein-emploi commence enfin à produire des pressions à la hausse sur les salaires. C'est de là que pourrait venir le danger. D'un dérapage incontrôlé de l'inflation et donc des taux.

Faut-il prendre plus de risques pour placer son argent en 2018?

D'un côté on a les placements sans risques, comme par exemple les rendements des fonds euros d'assurance-vie, qui baissent. En face des indices boursiers ont affiché des performances de 10 à 30% selon les pays et les catégories d'actions. Et donc une claire incitation à allouer une partie de ses placements financiers vers les actions. C'est un conseil assez logique. À condition d'expliquer aux épargnants qu'on est dans un horizon d'investissement à long terme, qu'à court terme on peut subir quelques secousses et qu'il faut être prêt à les traverser sans paniquer. Pour mémoire, tout placement qui peut rapporter plus que le taux sans risque, qui se situe selon les placements entre 0% et 1% nets d'impôts présente évidemment un risque. Il suffit juste de le savoir.

Mieux vaut donc être méfiant car même s'il est dangereux de jouer contre un tel optimisme, les arbres ne montent pas au ciel. Et un accident, une chute de 10 à 15%, notamment sur les actions américaines, est possible à un moment dans l'année. On conseille donc de rester mesuré : les perspectives économiques poussent à prendre des risques et à investir en actions mais il faut quand même garder une part relativement importante (et selon votre profil) de votre patrimoine en placements garantis et en immobilier. Soyez aussi sélectifs : dans les zones géographiques (on conseille notamment de préférer l'Europe et le Japon plutôt que les Etats-Unis) et en privilégiant les fonds flexibles et long-short qui peuvent mieux résister en cas de chute des marchés.

Bien placer son argent en 2018

Avant de répondre à la question où placer son argent en 2018, il est important de rappeler qu'il existe différents types d'épargne :

- l'épargne de précaution : il s'agit de l'épargne que chacun se constitue pour faire face aux dépenses imprévues et aux aléas (changement d'une machine à laver, changement de la boîte de vitesse, réparation du téléviseur...etc). En d'autres mots il s'agit tout simplement d'un matelas de sécurité. Nous conseillons généralement d'avoir 3 - 6 mois de salaires pour avoir une épargne de précaution suffisante.

- l'épargne de projet : à la différence de l'épargne de précaution, l'épargne de projet est orientée moyen/long terme dans le but de donner naissance à des projets divers et variés. Les plus fréquents bien sûr restant l'investissement immobilier, mais cela peut être pour d'autres projets également. Moins disponible que l'épargne de précaution car disposant d'un horizon de placement plus lointain, l'épargne de projet propose généralement des rendements supérieurs.

- l'épargne de long terme : cette épargne est constituée dans le but de préparer des objectifs plus lointain comme la préparation de la retraite, ou bien financer les études de ses enfants. Cette épargne peut être placée sur différents placements plus ou moins risqués en fonction des objectifs et du profil de risque de l'épargnant.

Au final, les décisions en matière de placements dépendent à 65% au moins de votre profil, âge, situation familiale et professionnelle et rapport au risque, à 30% des conditions actuelles fiscales et financières et à 5% au maximum de vos anticipations pour l’année prochaine. Pourquoi 5% seulement des anticipations ? Parce que placer son argent ce n’est pas spéculer, ni faire du trading. C’est avoir un horizon minimum de 10 ans, minimum. Et en réalité plutôt 15 ans ou 20 ans. Première raison.

Deuxième raison : si vous cherchez à jouer les tendances et en plus à jouer le timing vous avez toutes les chances de vous planter. Regardez ce qui s’est passé en 2016 et en 2017 sur les marchés. Rien ne s’est passé comme prévu. Où placer votre argent dépend surtout maintenant de votre profil. À 50 ans par exemple, dans un contrat d’assurance vie, même si vous êtes prudent, vous ne devez pas avoir plus de 65% de fonds euros sans risque et donc 35% minimum de ce qu’on appelle des unités de comptes de toutes sortes, allant de l’immobilier comme les SCPI au boursier.

Où placer son argent en 2018 et sur quel support ?

1. Les livrets bancaires et autre épargne de précaution

Pour votre épargne de précaution, les choix semblent plutôt évident : des produits financiers garantis en capital : les livrets : Livret A, Livret de développement durable (LDD), Livret jeune (si vous y avez le droit), Livret d'Épargne Populaire (LEP).

Les rendements de ce type de livret ont très fortement chuté ces dernières années, il ne faut espérer faire fortune en plaçant son argent sur les livrets. C'est la raison pour laquelle nous recommandons d'y placer uniquement l'épargne de précaution.

2. Faut-il investir son argent dans l'immobilier en 2018 ?


Compliqué en France de conseiller de ne pas investir dans l'immobilier. On l'a vu avec l'explosion des transactions en 2017 et la hausse des prix, les Français ont une passion pour l'immobilier, surtout quand les taux d'intérêt sont encore à des taux historiquement bas. Immobilier sous toutes ses formes : résidence principale en priorité bien sûr, immobilier locatif avec des carottes fiscales prolongées comme le Pinel et la pierre papier.

Investir dans l'immobilier grâce à la SCPI :

Les SCPI un des best-sellers des placements des dernières années qu'on continue donc à conseiller. 
Mais avec la fiscalité alourdie (hausse des prélèvements sociaux), les SCPI perdent un peu de leur qualité par rapport aux placements financiers (qui eux bénéficient d'une fiscalité allégée avec la flat tax).

Malgré tout la SCPI, parce qu'elle permet d'investir en immobilier d'entreprise, sans contrainte de gestion et pour des sommes moins importante qu'un investissement en direct, restera une très bonne piste pour investir en 2018 : Mais à condition de limiter l'impact fiscal en investissant à crédit par exemple, ou en direct au sein d'un contrat d'assurance vie, ou encore en achetant des parts de SCPI en nue-propriété
.

Investir dans une résidence étudiante :

Autre placement immobilier qui a connu un certain succès en 2017 et qui devrait continuer en 2018, l'investissement en résidence étudiante. La demande de logement étudiant est croissante, la gestion est assurée par un professionnel et le ticket d'entrée est raisonnable. Mais surtout, la fiscalité est ultra-douce : l'investisseur peut en effet amortir le bien sur ses revenus locatifs ce qui permet de réduire drastiquement l'impôt (IR et prélèvements sociaux) à payer sur ces revenus.

3. Investir en bourse


Si vous possédez des affinités avec les actions ou le trading, nul doute que aimez suivre les marchés financiers. Et l'année 2017 a été exceptionnelle, cela s'est bien vu lorsque souvent les prévisionnistes parlaient d'alignement de planète. 2018 a commencé avec un enthousiasme général, enthousiasme alimenté par les perspectives économiques positives.

Cependant, 2018 ne sera pas comme 2017 ! Parce que le contexte macro économique est différent : avec une croissance forte et des signes de résurgence de l'inflation. La volatilité sera plus forte cette année quelle que soit la dépendance de fonds.

Personne ne peut prévoir ce qu'il va se passer, et quelle sera la tendance pour 2018. C'est pourquoi, nous vous conseillons de rester calme et mesurer dans vos choix d'investissement. Et voilà pourquoi, il n'y a pas raison de paniquer :

- votre horizon est long, placer son argent en 2018 ne signifie pas trader ni spéculer. Il s'agit de placer son argent sur un horizon minimum de 10 ans minimum. Et en réalité plutôt 15 ou 20 ans.

- les versements programmés lissent vos performances. Exit les personnes qui essaient d'investir au plus bas et de revendre au plus haut. L'investissement régulier, par le biais de versements programmés est une excellente solution pour atténuer les fluctuations des marchés.

- tout dépend de votre profil, de votre expérience et de vos objectifs. Les décisions en matière de placements financier dépendent à 65% de votre profil, âge, situation familiale et professionnelle et rapport au risque ; à 30% des conditions actuelles fiscales et financières ; à 5% au maximum de vos anticipations pour l'année.

> À lire : Correction ou rebond ? Que faire avec ses actions ?

4. L'assurance-vie


Malgré la baisse des rendements des fonds en euros, les français apprécient toujours autant l'assurance-vie. C'est toujours le placement préféré, et cela se voit dans les chiffres : 2,5 milliards de collecte en Janvier 2018, contre seulement 500 millions en décembre 2017.

Et ce n'est pas pour rien, l'assurance-vie présente une enveloppe fiscale avantageuse. Lorsqu'un épargnant décide de racheter la totalité ou une part de son contrat d'assurance-vie seule la plus-value réalisée est fiscalisée. Un rachat est composé du capital investi et de sa plus-value.

> À lire : La fiscalité de l'assurance-vie

> À lire également : Comprendre la flat tax en 10 points

Même si le prélèvement forfaitaire unique de 30 % remet un peu dans la course les comptes titres (qui étaient imposés à la TMI – donc entre 0 et 45 % + prélèvements sociaux), l'idéal pour investir en OPCVM diversifiés, plus ou moins risqués, tout en gardant une part en placement garanti et en pierre papier, dans un cadre fiscal avantageux, reste l'assurance-vie.

Et notamment les contrats sans frais d'entrée ni frais d'arbitrage. Comme par exemple MonFinancier Retraite Vie qui offre l'un des meilleurs fonds en euros du marché mais aussi plus de 650 OPCVM pour diversifier et plusieurs les SCPI pour investir dans l'immobilier.

5. Les autres solutions de placement


- le crowdlending

- le contrat de capitalisation : 5 raisons de privilégier le contrat de capitalisation à l'assurance-vie

- l'investissement dans les groupements fonciers forestiers : Réduire sa feuille d’impôt avec des forêts, c'est branché

- l'investissement dans les SOFICA

- le PERP : Faut-il ouvrir ou verser un PERP en 2018 ?

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