Mardi 23 août

Le régime de Kadhafi n’a jamais été autant sur le point de s’effondré après 42 ans de dictature sans partage et de financement du terrorisme international. Six mois après le début de l’insurrection, les rebelles seraient en passe de prendre le contrôle intégral de Tripoli, la capitale, mais le plus dur reste à faire pour les libyens qui ont désormais la lourde responsabilité de jeter les bases d’un terreau favorable menant à la transition démocratique.

L’APRES KADHAFI

Nombreux sont les défis à relever, car tout reste à faire, pour ce pays qui n’a pas d’institutions politiques. Le défi de la fragmentation du pays, en zones tribales reste une possibilité puisque les institutions politiques sont au stade embryonnaire.

L’OR NOIR : ENJEU ECONOMIQUE VITAL

Priorité de la reconstruction Libyenne, l’or noir et la remise en exploitation de la rente pétrolière à l’arrêt depuis 6 mois. Avec 1.6 millions de barils par jour mis sur le marché, avant le début de la révolution, soit 4% de la demande mondiale, les marchés du pétrole ont fraichement accueilli la nouvelle avec une chute du brent de 3 dollars. Pourtant, il faudra beaucoup de temps pour que la production de pétrole reparte et retrouve son rythme de croisière. Au moins 36 mois seront nécessaires pour remettre en état de marche les infrastructures, mais surtout, la production ne pourra pas repartir sans qu’un consensus politique n’ait été trouvé pour gérer et distribuer les ressources.

PROJET PHARAONIQUE

L’insurrection dans le monde arabe a du venir aux oreilles de Kim Jong-Il, le dictateur de la Corée du Nord qui a rendu visite à ses voisins russes et chinois. Le régime, ultra dépendant de Pékin, cherche à intensifier sa collaboration avec Moscou, l’occasion de relancer le projet ambitieux de construction d’un gazoduc sur le territoire nord coréen qui serait capable d’acheminer le gaz naturel sibérien jusqu’en Corée du Sud ; Un projet qui serait piloté par Gazprom et qui permettrait à la Russie de livrer 10 milliards de mètres cubes de gaz par an.

L’HEURE DU REBOND A SONNE

Pendant ce temps là, les marchés ont tenté de se ressaisir après avoir intégré une bonne partie des mauvaises nouvelles. Les raisons ne manquent pas pour plaider un rebond. D’abord, des valorisations extrêmement basse, voir insignifiantes pour quelques unes, avec une valorisation des PE 2012 en Europe inférieur à 9. C’est très peu cher alors que les entreprises elles se portent plutôt bien, en Europe, comme aux Etats-Unis ou 72% des sociétés du S&P 500 ont battu le consensus. De plus, les inquiétudes sur la fragilité de la croissance qui ont conduit les marchés à chuter en ligne droite pourraient leur permettre de rebondir si le portrait économique n’est pas aussi sombre qu’on le pensait.

LA BCE, LE DON QUICHOTTE DES MAILLONS FAIBLES

Elle s’active pour racheter des obligations de pays en proie à la tourmente des marchés financiers. Elle a acheté pour 14,291 milliards la semaine dernière, ce qui porte le montant total à 110.5 milliards depuis le lancement du programme en mai 2010. Même si la BCE refuse de préciser quels titres elle a acquis, personne ne doute qu’elle a jeté son dévolu sur les obligations italiennes et espagnoles. Une mesure ultra efficace puisque les taux espagnols et italiens sont passés de 6.2% en moyenne à moins de 5%. De quoi relâcher la pression des marchés sur ces deux pays avant que le FESF prenne le relais.

BEN, LE SAUVEUR
Le dernier espoir pour les marchés dans un contexte morose, c’est la croyance en un nouveau cycle d’assouplissement quantitatif. Ben Bernanke qui tiendra un discours vendredi prochain à Jackson Hole est attendu comme le messie. Car le président de la Fed a le pouvoir de faire tourner la planche à billet, ce qui relance la spéculation sur l’obligataire américain, à son plus bas historique, et aussi sur l’or qui brille plus que jamais.

SAISON 5 DE L’AFFAIRE DSK

Extraordinaire volte-face, puisque le procureur de Manhattan a demandé au juge d'abandonner les poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn. Une décision qui fait suite aux multiples incohérences de la jeune femme accusant DSK d'agression sexuelle, mais dénoncée comme un déni de justice par l'avocat de la femme de chambre. Puisqu’il n’y aura pas de procès permettant de confronter les deux thèses, on ne connaitra jamais la vérité.

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