Dilma Rousseff a promis de s'attaquer à la pauvreté pendant son mandat mais c'est au trop plein d'argent qui afflue sur le Brésil qu'elle va devoir s'attaquer en premier.
Dilma Rousseff à peine en place veut s'attaquer à la spéculation
Elle a dit lors de son intronisation que la lutte contre la pauvreté serait le principal combat de son mandat. Mais c'est finalement à la lutte contre une certaine forme de richesse étouffante du Brésil qu'elle doit s'atteler dés le début de son mandat. Rappelez vous que c'est le ministre des Finances de Lula, ministre des finances reconduit dans ses fonctions, qui avait lancé le terme de guerre des monnaies. Les capitaux des investisseurs étrangers qui continuent à se déverser sur le Brésil commencent à étouffer l'économie Brésilienne et la nouvelle présidente veut réagir.
Le real brésilien a continué à s'apprécier
C'est le principal problème. Prés de 40% de hausse en deux ans. Avec comme conséquence immédiate un frein aux exportations et une flambée des importations. Pour la Banque des Réglements internationaux, le real est surévalué de 35%. Il faut dire qu'avec une croissance de 7.5% et des taux d'intérêt très élevés, la monnaie brésilienne a tout pour plaire.
Qu'est ce que le nouveau gouvernement Brésilien peut faire pour lutter contre cet intérêt des investisseurs étrangers?
Malheureusement pour le Brésil pas grand-chose. Ils interviennent déjà régulièrement sur le marché des changes, cela ne sert à rien et leur coute beaucoup d'argent. Ils vont surement augmenter la taxation sur les investissements étrangers mais cela ne calmera pas les ardeurs des investisseurs hystériques. Il va falloir paradoxalement que cette monnaie forte et que l'inflation provoquée par les flux de capitaux fassent dérailler l'économie brésilienne pour que cette bulle éclate. En attendant les exportateurs brésiliens vont souffrir et les prix vont continuer à augmenter au pays de la samba.