Mardi 13 décembre

C'est le débat qui agite l'Angleterre bien sûr mais également la presse du monde entier. David Cameron a dit non à l'Europe. C'est un choix lourd de conséquences mais ce n'est pas un choix surprenant tant l'Angleterre a été un non membre de l'Union Européenne depuis des années. La décision de Cameron a le mérite de clarifier une situation de fait.

Le choix de David Cameron lors du sommet européen provoque un vrai débat

Ce qui se passe, se dit et s'écrit depuis le sommet européen autour de la décision de l'Angleterre est réellement passionnant. Je dirais même historique si le mot n'était pas aussi galvaudé depuis des mois. David Cameron a fait le choix de s'éloigner de fait de l'Union européenne, de s'isoler. Et depuis c'est un déferlement. De louanges d'un côté, de critiques de l'autre. Et c'est ça que je trouve fascinant. Certains commentaires parlent d'un retour en arrière de deux cents ans de l'Angleterre, d'autres évoquent un mouvement stratégique brillant.

Pour l'instant ce sont plutôt les critiques qui fusent

Disons que ceux qui s'expriment le plus pour l'instant sont ceux que le veto a surpris. A commencer par Nick Clegg et son parti membre de la coalition gouvernementale, l'opposition bien sûr et certains leaders industriels anglais, il en reste peu. Du côté de la City c'est assez surprenant, c'est plutôt le silence et l'attente. On sait que Cameron a agi principalement pour défendre l'industrie financière anglaise. Du côté des marchés pas de réaction non plus, la livre sterling est restée relativement stable et les taux des emprunts d'état britannique sont toujours à un niveau extrêmement bas de 2.10%, au même niveau que l'Allemagne, signe de confiance des investisseurs

Quand on fait le bilan des arguments avancés par les camps des pour et des contre, est-ce qu'on y voit plus clair ?

J'aurais tendance à croire, contre le consensus actuel, que l'Angleterre a fait un choix stratégique malin. Elle sait qu'il n'y aura plus de place pour une Europe molle et qu'il va falloir faire, si on veut continuer à faire partie de l'Union Européenne, allégeance à une forme de fédéralisme qui aura des implications en matière de politique fiscale, mais également en matière de réglementation, notamment dans le domaine financier. L'Angleterre elle a fait un choix marketing: elle se présente maintenant comme totalement indépendante, libre comme l'air, libre de continuer son dumping fiscal pour les étrangers, surtout ceux qui viennent travailler dans la City, libre de favoriser sans aucune contrainte sa seule industrie de présent et d'avenir , la finance. Londres, en s'éloignant de Berlin, de Paris, de Rome et de Madrid, vient de donner un gage aux investisseurs du monde entier, et en particulier des pays émergents, un gage d'indépendance. La City se garantit ainsi sa domination mondiale dans l'avenir, loin des états d'âme sur la finance qui vont agiter l'Europe.

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