Pas d’avancée dans le troisième round des négociations sur le Brexit qui se déroule cette semaine à Bruxelles. Le président de la commission Européenne Jean Claude Juncker a même été très brutal, il a déclaré hier qu’aucune des propositions faites par la Grande Bretagne n’était satisfaisante. Et pour cause...

LOST

La Grande-Bretagne donne le sentiment depuis les dernières élections législatives d'être totalement perdue. Avant les élections que Theresa May pensait largement remporter, le message était clair. Ce serait un hard Brexit. Et la Grande-Bretagne semblait avoir toutes les cartes en main. Depuis, on n'y comprend plus grand-chose, c'est la cacophonie, on entend toutes les opinions s'exprimer et celle de Theresa May devient inaudible.

TRANSITION, TRANSITION, TRANSITION

Mais on s'éloigne de plus en plus d'un hard Brexit. Cette option-là est bel et bien enterrée. En fait, on a de plus en plus le sentiment que la grande majorité de la classe politique voudrait un Brexit qui n'en soit pas un et qui ressemble furieusement à un statu quo.
Du côté des travaillistes, on a eu une position claire. Ils veulent rester dans un marché commun et ils veulent une période de transition, d'au moins 4 ans après les deux ans de négociations. Une période de 6 ans donc après le referendum pendant laquelle rien ne changerait ou presque avec peut-être l'espoir de remettre le Brexit sur le tapis aux prochaines élections. Et en fait maintenant, on ne parle plus que de cela, la période de transition. Même dans le camp de Theresa May.

UN ROUND POUR RIEN

On évoque maintenant du côté conservateur une transition plus courte, une transition de trois ans, de 2019 à 2022. Et Theresa May ne cesse de répéter maintenant aux Européens qu'elle est prête à faire des concessions mais qu'il faut qu'ils fassent preuve de flexibilité. Et plus elle demande de flexibilité et plus les Européens se montrent intransigeants et surtout unis, ne parlant que d'une seule voix. Rien ne se passe donc comme prévu. La Grande-Bretagne est en position de faiblesse, l'Europe en position de force. Et la Grande-Bretagne ne sait plus sur quel pied danser. Une situation intenable. Le troisième round s'achève donc demain. Encore un round pour rien.

CORÉE DU NORD

Pour Trump, une fois de plus, toutes les options sont sur la table pour punir la Corée du Nord suite à l'envoi d'un missile au-dessus du Japon. Pour l'instant, il ne fait que menacer mais il est capable de tout...Et l'autre fou coréen a répondu que ce lancement de missile n'était qu'un "prélude". Rassurant tout ça.

LA BAISSE DE L'IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

Macron a donné une instruction claire à ses ministres : il ne faut plus parler de réforme mais de transformation. Et Le Maire va présenter aujourd'hui devant le Medef, selon les Échos, le début de son plan de "transformation" pour les entreprises avec un calendrier précis de la baisse de l'IS: en 2018, 33% mais 28% pour toutes les entreprises sur les bénéfices inférieurs à 500,000 euros, 2019 : 31% pour l'ensemble des bénéfices, 2020 : 28%, 2021 : 26.5%, 2022 : 25%.

DES PRÉCISIONS SUR L'IMPÔT SUR LA FORTUNE IMMOBILIÈRE

L'ISF va donc bien se transformer en IFI. Avec des précisions: l'immobilier comme outil de travail sera exonéré, et le patrimoine immobilier sera bien taxé sur sa valeur nette d'emprunts et non sur sa valeur brute comme ça avait été évoqué. Logique.

LE MÉRITE DE LA CLARTÉ

Dans son discours aux ambassadeurs, Macron a désigné le terrorisme islamiste comme le principal ennemi de la France. Il a également qualifié le Venezuela de dictature. C'est clair.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS
Les marchés européens commencent sur une note positive grâce à la résistance de Wall Street, qui a terminé dans le vert avec un Dow Jones qui clôture en hausse de 0,26% à 21.865 points tandis que le Nasdaq gagne 0,30% à 6.302 points. Les marchés américains n'ont pas tremblé malgré le tir de missile nord-coréen et la tempête Harvey dont la facture devrait être bien élevée. Autre catalyseur à la hausse pour les places du Vieux Continent, l'accalmie observée sur l'euro, la monnaie unique étant revenue sous les 1,20 dollar à 1,1950 dollar actuellement.

LA SUCCESSION DU JOUR
Pierre Gattaz s'exprime à l'université d'été du Medef mais les participants ne l'écoutent déjà plus, ils sont occupés à parier sur son successeur, Alexandre Saubot, Viviane Chaine Ribeiro ou Geoffroy Roux de Bézieux?

LE DEAL DU JOUR

Warren buffet est devenu le premier actionnaire de Bank of America en convertissant en actions les titres préférentiels acquis il y a 6 ans. Avec au passage, une plus-value de 12 milliards de dollars. Nice deal.

LA VRAIE NOUVELLE DU JOUR

Le pont de l'Ascension ne sera pas férié pour les enfants. Et pour cause. Dans la même semaine on aura deux jours fériés, le mardi 8 mai et le jeudi 10 mai de l'Ascension. Je vais tout de suite poser ma semaine.

ON S'EN FOUT

Je conseille à ceux qui ne l'ont pas encore fait d'aller visiter la Station F, c'est sacrément impressionnant; Florence Portelli est candidate à la présidence des Républicains (QUI?...); L'ancien éditorialiste de Challenges, Bruno Roger-Petit, est nommé porte-parole de la présidence, bon courage; Je vais sûrement aller voir ce week-end le film "Wind River"; Ça a l'air de chauffer pour Bernard Laporte, le président de la Fédération de Rugby; Games of Thrones pose une question essentielle; avoir une relation sexuelle avec sa tante, est-ce de l'inceste?

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU