La mariée Bouygues n’est finalement pas venue devant l’autel. L’union tant attendue avec Orange tombe donc à l’eau. Le secteur des télécommunications restera ainsi à quatre acteurs, un blocage qui est pour Martin Bouygues imputable à un participant à la table des négociations. Le patron du conglomérat accusant à demi-mots Xavier Niel d’avoir faire capoter ce mariage à quatre après trois mois d’âpres négociations.
Les raisons d’un échec
La vie à deux, très peu pour Bouygues Telecom. Après plusieurs mois d'âpres négociations, la filiale télécom de Bouygues ne se vendra pas à Orange. La dernière ligne droite aura été fatale pour la consolidation du marché en France. La faute à qui ou à quoi ? Martin Bouygues avance que « manifestement, l'un des protagonistes nourrissait l'ambition d'avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer ». Une allusion à peine voilée à Xavier Niel, le patron de Free… Selon plusieurs sources, les conditions imposées par l’Etat auraient été également difficiles à tenir pour Bouygues. Ce que dément Martin Bouygues … Dans un entretien accordé au ‘Figaro’, le patron du conglomérat concède les « avoir trouvé très étranges », mais qu’elles auraient pu être contournées par un accord entre les quatre opérateurs.
« Stand alone »
Encore une fois, Bouygues estime être en mesure d’être « viable dans un marché à quatre. ». Pour Martin Bouygues, cette rupture de fiançailles ne lui sera pas préjudiciable et estime avoir les reins solides pour poursuivre sa route seul. « Sa structure de coûts est l'une des plus basses du marché, et elle a l'un des meilleurs réseaux mobiles », a-t-il affirmé. « Le premier trimestre témoignera de notre croissance à la fois dans le fixe et dans le mobile » ajoute Martin Bouygues. Au vu de la réaction du marché, le doute est permis, Bouygues dévisse de plus de 15% sous les 30 euros, tandis qu’Orange résiste avec une baisse de seulement 4%.