Jeudi 23 août

Technip place davantage ses pions en Asie. Le groupe parapétrolier a remporté auprès de Swiber Offshore Construction un contrat pour la fourniture de conduites flexibles pour le champ Champion de Brunei Shell Petroleum, situé à 40 kilomètres au large de Brunei, à une profondeur d'eau de 45 mètres. Le contrat comprend la fourniture de 12 flowlines flexibles d'une longueur totale de 19 kilomètres. Toutefois, le volet financier de l’opération n'a pas été dévoilé.

Une « étape importante »

Brunei Shell Petroleum entend utiliser ces conduites flexibles pour redévelopper le champ Champion et en augmenter ainsi la production. Le projet Champion WaterFlood, comportant une partie de redéveloppement et de nouveaux développements, sera réalisé en plusieurs phases et permettra d'augmenter la production de pétrole du champ.

Pour Technip, ce « contrat est une étape importante » et « renforce également la position [du groupe] en tant que premier fournisseur de conduites flexibles en Asie-Pacifique ».

Le centre opérationnel de Technip à Kuala Lumpur, en Malaisie réalisera le contrat, qui devrait être achevé au premier semestre 2013. Les conduites flexibles seront fabriquées par l'usine de Technip, Asiaflex Products, à Tanjung Langsat (Malaisie).

Technip tisse sa toile

Il n’arrive pas une semaine sans que Technip ne fasse part de la signature d’un nouveau contrat. Juste avant la trêve du quinze août, le groupe parapétrolier avait a remporté un contrat cadre de cinq ans pour l'inspection, la réparation et la maintenance (IRM) auprès de ConocoPhillips pour des actifs situés dans les parties centrale et méridionale de la mer du Nord, ainsi que dans la partie est de la mer d'Irlande. Quelques auparavant, il annonçait un projet aux Emirats Arabes Unis. Technip en consortium avec National Petroleum Construction Company (NPCC), a remporté auprès de Zakum Development Company (ZADCO) un contrat à prix forfaitaire pour l'ingénierie, la fourniture des équipements, la fabrication, l'installation, la mise en service et le démarrage du projet Upper Zakum 750K à Abu Dhabi. Le français a tissé sa toile partout dans le monde et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Solide second trimestre

Les investisseurs n’ont pas à s’inquiéter pour le groupe. C’est que Technip a fait état de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, d’un carnet de commandes record et de perspectives annuelles confirmées. Un triplé qui pourrait rendre jaloux bon nombre de sociétés de la cote, tant les conditions économiques actuelles sont des plus adverses Technip a une nouvelle fois déjoué les pronostics du e résultat net part du groupe a atteint 134 millions d'euros sur la période, en hausse de 1,3% contre un consensus qui donnait 132 millions. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 204 millions d'euros, contre 175,6 millions d'euros un an auparavant. Cerise sur le gâteau, le spécialiste des équipements pétroliers et gaziers affiche, un carnet de commandes record de 12,724 milliards d'euros, contre 12,344 milliards d'euros à la fin du premier trimestre 2012, précisant qu'environ 29% du carnet de commandes devrait être exécuté en 2012. Enfin, à propos de ses perspectives, Technip a confirmé qu'il visait pour l'exercice en cours un chiffre d'affaires compris entre 7,65 et 8 milliards d'euros, soit une croissance de 12,3% à 17,4% après 12% en 2011. Sur le front de la rentabilité, la société table toujours sur un taux de marge opérationnelle courante de ses activités Subsea (infrastructures sous-marines) autour de 15% après 16,8% en 2011, ainsi qu'un taux compris entre 6% et 7% pour la division Onshore/Offshore contre 7,1% en 2011.

De sommets en sommets

L’excellente visibilité du groupe lui confère une bonne résistance sur le terrain boursier. L’action Technip s’adjuge près de 20% depuis le début de l ‘année alors que son comparable Vallourec chute de 25% dans le même intervalle. Mais les interrogations sur la croissance mondiale, qui ont fait plier les cours du baril sous les 100 dollars, ont eu raison de la progression du dossier en Bourse. Entre avril et juin, le titre a concédé 20% de sa valeur, retournant sur les 70 euros, soit son niveau du début 2011. Depuis, l'action a de nouveau enclenché la marche avant, poussée par la multiplication des annonces de contrats et par une remonté des prix du brut. Cette ascension a fait voler en éclats certains sommets historiques comme celui de décembre 2010 à 70 euros. Depuis, le titre part à l’assaut d’un nouveau record. Les 100 euros après avoir frôlé les 90 euros mi-août ? Possible au vu de la prestation de l’action… L’intérêt des investisseurs pour ce dossier de qualité n’est pas dénué de conséquences. La valorisation commence d’ailleurs à devenir un peu tendue avec un PER de 18,2 estimé pour 2012 contre 17,7x pour Vallourec et 11 pour le géant américain Halliburton. De plus, la valeur entreprise de Technip se paye 8,65 fois l’Ebitda, contre un ratio de 5,25 fois pour Halliburton et un multiple de 7,95 pour Vallourec. La valeur devient ainsi l’une des plus chères de son secteur mais pour les analystes, la valorisation de la parapétrolière est amplement justifiée eu égard à la résistance du groupe dans une conjoncture économique très incertaine.

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