Mardi 09 octobre

Une issue favorable semble se dessiner pour ST-Ericsson. La co-entreprise en difficulté de STMicroelectronics et Ericsson aurait mandaté la banque JPMorgan pour étudier ses options stratégiques, selon des informations du quotidien ‘Les Echos’ du jour.

ST-Ericsson, la co-entreprise détenue à parité par le franco-italien STMicroelectronics et le suédois Ericsson a annoncé en avril un plan de restructuration prévoyant notamment la réintégration de l'activité processeurs d'application au sein du groupe STMicroelectronics Mais les piètres performances de la joint-venture n’ont bien évidemment pas convaincus les investisseurs alors qu’elle souffre des déboires de Nokia, son principal client.

Sur l’année écoulée, ST-Ericsson a en effet essuyé quelque 732 millions de dollars de pertes pour un chiffre d'affaires de 1,65 milliard de dollars. Et au deuxième trimestre fiscal 2012 publié fin juillet, elle a fait état d’une une perte opérationnelle de 235 millions de dollars pour un chiffre d'affaires de 344 millions de dollars.

Alors, la co-entreprise, au pied du mur, aurait donc pris langue en août avec la banque d'affaires américaine JPMorgan afin d'étudier différents scénarios, selon les ‘Les Echos’. Parmi les options évoquées par le quotidien économique, figure la recherche d'un partenaire, une solution déjà envisagée par la direction de ST-Ericsson. Les deux autres pistes qui sont à l’étude seraient : soit la vente des différentes activités de la société (le modem, la connectivité) en plusieurs blocs, ou bien encore la réintégration de certaines activités au sein des maisons mères. « Pour l'heure, aucune décision n'a été arrêtée mais l'objectif est d'atteindre une solution d'ici à la fin de l'année », indique le journal ‘Les Echos’.

L’avenir de la co-entreprise qui cause tant de soucis au groupe commence tout doucement à se dessiner. Mais pour le titre, l’heure est à la déconfiture. Pour rappel, il flirtait il y a plus de 10 ans avec les 40 euros… mais l’action n’a jamais réussi à reprendre du poil de la bête depuis l’éclatement de la bulle internet en 2003. Le groupe a tenté à plusieurs reprises de repartir à la conquête de ses points hauts mais sans grand succès, le métier dans lequel STMicroelectronics est particulièrement cyclique, c’est une chose mais cet aspect n’explique pas en grande partie la déroute du dossier en Bourse. Le groupe doit jouer des coudes avec les fabricants asiatiques, toujours plus concurrentiels alors que sa co-entreprise avec Ericsson a complètement capoté. Alors, depuis plusieurs exercices, le groupe enchaine malheureusement (pour les petits porteurs) des « profits warnings », ce qui n’a pas manqué de précipiter la chute d'STMicroelectronics. Les performances boursières du groupe franco italien sont loin de donner le tournis aux investisseurs. Pis encore, elles ont un goût amer : le titre ayant concédé plus de 62% en cinq ans. Par ailleurs, les fondamentaux du groupe ne militent pas pour un retour en grâce de l’action… Le retour aux bénéfices pour les exercices à venir ne sera pas en effet pour tout de suite avec les grosses incertitudes qui planent sur l'ensemble du secteur.

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