Lundi 09 juillet

Une marque écossaise de Whisky va passer sous pavillon français… Rémy Cointreau a en effet annoncé lundi avoir engagé des négociations exclusives en vue de l'acquisition de la totalité du capital de la distillerie Bruichladdich, spécialisée dans la fabrication de whisky.

Fondé en 1881, l'entreprise, qui réalise un chiffre d'affaires de l'ordre de 15 millions d'euros, est notamment « réputée pour sa production de whisky Premium Single Malt Scotch sur l'île d'Islay, en Ecosse », signale le numéro deux français des spiritueux. Remy Cointreau n’a pas choisi cette cible par hasard puisqu’il s’agit tout simplement d'un des grands noms du Premium Single Malt Scotch Whisky écossais.

Le volet financier de l’opération n’a toutefois pas été dévoilé. Pour Gilbert Dupont, cette nouvelle emplette du groupe français « semble être de taille modeste ». Le bureau d’études ne minimise pas pour autant la portée de ce nouvel achat en expliquant qu’il « s'inscrit pleinement dans la stratégie du groupe de renforcement de son portefeuille de marques haut de gamme ». Un segment qui reste dynamique et qui permet à Remy Cointreau de passer des hausses de prix et ainsi maintenir une certaine profitabilité.

Le numéro deux des spiritueux reste donc fidèle à sa stratégie tout en « étudiant d’éventuelles opportunités de croissance ». Avec la vente de ses champagnes Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck au groupe familial EPI (Bonpoint, Weston, Michel Perry) pour 412 millions d'euros, Remy Cointreau a en effet les ressources financières pour mener à bien sa stratégie offensive de montée en gamme et pour financer ses investissements sur le développement de ses marques internationales et ses innovations. Par ailleurs, la vente des boissons à bulles est également stratégique puisque le champagne n’a pas du tout la cote dans les pays asiatiques. Or, c’est dans ces contrées que le groupe souhaite monter en puissance alors que l’Europe ne représente qu’un tiers de ses ventes… Les alcools dit « premium » sont très convoités en Asie, une zone géographique qui compte pour 38% des ventes totales du groupe tricolore. Le cru 2012/2013, devrait être du même acabit : croissance dynamique en Asie et aux Etats-Unis.

Alors, au regard de ces perspectives, il n’est pas étonnant que le titre se traite à des niveaux… « haut de gamme ». Et pourtant l’année 2009 a été difficile pour l’action. Le cours de bourse avait violemment décroché. Pourquoi un tel acharnement sur le dossier ? Un chiffre d’affaires décevant, des perspectives de rentabilité revues en baisse, une série d’abaissement de recommandations (Oddo, UBS, UBS, JP MORGAN, CM-CIC), la décision de Moody’s et S&P de dégrader sa note de stable à négative….Un enchaînement de mauvaises nouvelles qui avait fait revenir le titre à 15 euros mi-mars 2009, un plancher historique. Depuis ce trou d’air, Remy Cointreau n’a cessé de progresser en Bourse et affiche un gain de 456% au compteur ! Une performance qui donne le tournis pour un titre qui était dans les abysses… L’action devrait rester dans cette bonne dynamique alors qu’à 25 fois les résultats estimés pour l’année en cours, le dossier se paie déjà bien cher…

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