Edenred, l’émetteur de titres de services prépayés comme des tickets-restaurant a dévoilé une hausse de 4,7% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, soutenu par une hausse des volumes et le dynamisme de l’Amérique Latine. Le chiffre d’affaires de l'ex filiale d’Accord, s'est ainsi établi à 256 millions d'euros au troisième trimestre, en progression organique de 7%.
La croissance à deux chiffres de son activité en Amérique latine combiné à une hausse des volumes d’émission a permis de compenser sa faiblesse en Europe, ce qui conforte le groupe dans sa capacité à atteindre ses prévisions annuelles.
En effet, le chiffre d’affaires a bondi de 15,5% pour atteindre 133 millions d'euros à données comparables en Amérique latine, qui pèse pour 44% du chiffre d’affaires alors qu'il est ressorti en hausse de 6,2% à 34 millions en France. Alors qu’en France (15,3% du CA), la croissance se tasse, le contexte est encore pus difficile en Europe, où Edenred réalise 35% de son activité, avec une contraction du chiffre d’affaires de 5%.
Les résultats du groupe ont bien résisté grâce à une hausse de 11,7% du volume des titres émis par le groupe, un indicateur clé pour le secteur. Celui de l'Amérique latine inscrit une progression de 21,1% sur neuf mois, avec un gain de 19,9% sur le seul troisième trimestre, alors que l'Europe a vu son volume d'émission diminuer de 1,4% à fin septembre
Une croissance des volumes par ailleurs en ligne avec les objectifs d’Edenred qui anticipe une hausse annuelle organique comprise entre 6% et 14% de son volume d'émission pour l’ensemble de son exercice.
Edenred a pour objectif de dégager un résultat opérationnel courant compris entre 355 et 375 millions d'euros, contre 355 millions d'euros en 2011. Cet objectif intègre des coûts supplémentaires de 10 à 15 millions d'euros liés à la transition des titres de services du papier vers le numérique.
En hausse de 19,7% depuis le début de l ‘année, la valorisation du dossier est relativement élevée avec une capitalisation de 5 milliards pour un chiffre d’affaires de 1,032 milliards en 2011. Le titre se paye 23,7 fois les bénéfices attendus pour 2012, contre un PER de 18,2 pour son comparable Sodexo. Une valorisation qui laisse peu de potentiel de hausse à en croire le consensus des analystes qui visent en moyenne 23,58 euros sur le dossier. La publication est toutefois saluée par le marché avec une hausse de 2,07%, à 22,71 euros.