Lundi 28 janvier

Mi-janvier, le Boston Consulting Group, célèbre cabinet en stratégie d'entreprise, a dévoilé les 100 « Global Challengers » des pays émergents, concurrents et partenaires incontournables des multinationales dans la cinquième édition du rapport du, intitulé « New Global Challengers ».

L'édition 2013 du rapport montre que ces nouveaux « global challengers » jouent désormais à armes égales avec les multinationales déjà en place et constituent une force économique majeure. Ces grandes entreprises connaissent une, croissance très rapide devenant ainsi des acteurs de taille dans le rapport de force mondial. Entre 2008 et 2011, la croissance annuelle de leur chiffre d'affaire a atteint en moyenne 16 %. En cinq ans, ils ont créé 1,4 million d'emplois. Ensemble, ils représentent 1,7 trillions de dollars d'achats de biens et services et investissent plus de 330 milliards de dollars par an. Des chiffres qui pourraient faire perdre le latin des multinationales issues de pays matures.

De même, si 60% des 100 « Global Challengers » appartiennent aux secteurs des services et des biens industriels, tous les secteurs sont représentés y compris les technologies. La liste fait notamment apparaître des entreprises des secteurs du commerce électronique (le chinois Alibaba Group), du matériel médical de haute technologie (l'indien Mindray) et des technologies de transactions bancaires (le chinois China Union Pay). « Ces entreprises suivent une montée inexorable », déclare Olivier Scalabre, Directeur Associé au BCG à Paris. « Aucune industrie n'est épargnée, des télécommunications à l'industrie aéronautique. Ils sont désormais au coeur de la bataille pour le leadership mondial. »

L'étude explique également que les « Global Challengers » ne sont plus le simple reflet des BRICs, ils correspondent à un groupe élargi de pays émergents en pleine expansion. Seuls 69 pays issus des BRICs sont représentés cette année, contre 84 en 2006. Une nouvelle dynamique se créée avec l'entrée de la Colombie et du Qatar dans le classement. En plus de s'engager dans des politiques d'innovation très ambitieuses, ces entreprises sont impliquées dans des opérations de fusion-acquisition d'une valeur croissante : 1,1 milliards de dollars en moyenne en 2012 (chiffres arrêtés en septembre) contre 500 millions en 2007.

L'Indien Godrej, un poids lourds des biens de grande consommation a enchaîné les rachats avec l'acquisition de l'indonésien Makmur, du Sénagalais Darling et des groupes Issue et Argencos en Argentine. Font également leur entrée dans le gigantesque monde des multinationales : le colombien Empresarial Antioqueno, un conglomérat qui revendique 10,2 milliards de ventes, le chinois Mindray (900 millions de dollars), premier fabricant d'équipement médical dans le pays mais aussi son compatriote Alibaba (2,8 milliards), l'une des premières plateformes mondilaes B2B sur internet. « Malgré la progression rapide de ces nouveaux challengers, les dés ne sont pas jetés.», explique Olivier Scalabre. « Plus du quart des entreprises étudiées sont

nouvelles au classement, indiquant une volatilité forte dans la performance de ces nouveaux acteurs, qui ne s'imposent pas toujours dans la durée ».

Alors pour s'inscrire dans la durée centaines entreprises n'hésitent pas à nouer « des stratégies d'alliance d'égal à égal » qui sont « fortement créatrices de valeur. » Le laboratoire pharmaceutique allemand Merck a noué une alliance avec l'indien Dr. Reddy's Laboratories, connu pour la fabrication de génériques, pour le développement de traitements contre le cancer. Dr. Reddy's prend en charge le développement produits tandis que Merck gère la production. L'Indien Bajaj Auto et le Japonais Kawasaki distribuent conjointement leurs produits aux Philippines et en Indonésie. De même, le chinois ChemChina et l'américain Dupont ont réalisé une joint venture à 50/50 pour la production de caoutchouc fluoroélastomère, un composant qui possède des qualités de résistance au feu, aux intempéries et aux produits chimiques.

«Le succès futur de ces challengers mondiaux n'est pas garanti, tempère ainsi le BCG. Seulement la moitié de ceux sélectionnés en 2006 figurent toujours dans le classement de 2013». Pour rester dans la course, le BCG souligne qu'il leur faut consolider leurs ressources industrielles et humaines pour saisir de nouvelles opportunités de croissance

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