Jeudi 27 septembre

Lafarge continue d’alléger la barque avec l’annonce de deux nouvelles cessions. Le cimentier français vient en effet de vendre ses activités Ciment, Granulats et Béton dans le Missouri et l'Oklahoma à l’américain Eagle Materials pour 446 millions de dollars (soit 346 millions d’euros).

Les activités cédées comprennent les cimenteries de Kansas City (Missouri) et de Tulsa (Oklahoma), d'une capacité de production totale de 1.6 million de tonnes, et les terminaux de distribution associés. Lafarge cède également ses activités de béton prêt-à-l'emploi et de granulats à Kansas City.

A l'issue de cette opération, soumise à l'approbation des autorités compétentes, Lafarge comptera aux Etats-Unis 9 cimenteries ou stations de broyage ainsi que les terminaux de distribution associés, d'une capacité de production totale de 11 millions de tonnes, et bénéficiera de positions de leader dans ses autres activités.

Le marché commençait à s’impatienter alors que le groupe table sur 1 milliard d'euros de cessions d'ici le 31 décembre… C’est que Lafarge croule sous une dette colossale, héritée en grande partie de l'acquisition du cimentier l'égyptien Orascom en 2008. Sous la pression du marché et de ses actionnaires, Bruno Laffont a donc mis les bouchés doubles pour réduire la structure de coûts tout en cédant des actifs périphériques. Dans le cadre de son désendettement, Lafarge entend ainsi limiter à 800 millions d'euros ses investissements et réduire d'au moins 400 millions d'euros ses coûts en 2012. Le groupe a également maintenu son objectif de plus d'un milliard d'euros de cessions d'actifs sur l'année, dont 71 millions d'euros ont été réalisés sur le trimestre. Si depuis 2008, le groupe a réduit sa dette de près de 5 milliards d’euros, il affiche encore un endettement de plus de 12 milliards d’euros. Une situation financière difficile pour le cimentier mais ce dernier fait tout pour réduire ce fardeau de la dette, en témoigne la dernière déclaration de la direction qui l’attend en baisse « significative » pour l’année en cours sans toutefois donner de précisions chiffrées.

Alors, depuis le début de la crise économique, Lafarge multiplie les cessions d'actifs. Le groupe a notamment vendu l’an dernier l'essentiel de sa branche plâtre, la plus petite de ses activités. D’autres seraient dans les tuyaux comme la vente de son activité plâtre en Amérique du Nord, et ciment en Afrique du Sud. Mais ces deux possibilités restent encore au stade de rumeurs.

Au premier semestre, Lafarge a vu son bénéfice net baisser de 34% à 260 millions d'euros, comparé à un an plus tôt, tandis que le chiffre d'affaires, lui, a progressé de 3% à 7,97 milliards d'euros grâce à des hausses de prix

En Bourse, le titre avait pâti d’une crise de confiance des opérateurs dans le dossier du cimentier. Il avait même touché un plus bas en septembre 2011 à 22 euros, une chute du titre qui avait traduisait la défiance du Marché envers la situation et financière de l’entreprise. C’est que le groupe fait partie des entreprises les plus endettées de la cote parisienne affichant pour l’exercice en cours un ratio dette sur EBITDA de 3,31… Et ça, le Marché n’aime pas du tout notamment en ces temps difficiles. L’action Lafarge avait tenté de combler son retard accusé en 2011 mais elle a été stoppée aux portes des 37 euros au mois de mars avant de graviter autour des 30 euros sur les mois de mai-juin. C’est que Lafarge souffre encore d’un environnement économique morose en Europe et en Asie, malgré une bonne diversification géographique de ses activités. Mais depuis, le titre est reparti de l’avant pour revenir sur les 40 euros, soit un niveau plus revu depuis plus d’un an. Depuis le premier janvier, l’action du cimentier s’offre une hausse de 56% figurant ainsi en tête du palmarès du CAC 40.

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