Eurofins Scientific, leader mondial sur les marchés de l’analyse des produits agro-alimentaires, pharmaceutiques et de l’environnement, accélère sa stratégie de croissance externe en annonçant l’acquisition de New Zealand Laboratory Services (NZ Labs), le deuxième réseau de laboratoires d’analyse des aliments en Nouvelle-Zélande.
Plus précisément, cette acquisition consite à renforcer le cœur de métier d’Eurofins qui propose des méthodes d’analyse permettant de valider la sécurité, l’identité, la traçabilité, l’authenticité, l’origine et la pureté des substances biologiques et de nombreux produit, en particulier dans l’agro alimentaire.
Cette acquisition va permettre à Eurofins de se renforcer sur « le marché local néo-zélandais des services d’analyses spécialisées dans les filières des produits laitiers et de la viande de l’industrie alimentaire néo-zélandaise, filières qui exportent la majorité de leur production » précise le communiqué.
De son coté, New Zealand Laboratory Services, qui a généré un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros en 2011, travaille en collaboration avec la plupart des leaders industriels agro-alimentaires qui sont également présents en Nouvelle-Zélande, dans le cadre de leur développement stratégique dans la région Asie-Pacifique.
Le Groupe poursuit ainsi sa stratégie de développement qui repose sur l’élargissement permanent de son portefeuille de technologies et de sa présence géographique.
« Dans la mesure où un nombre important de ces groupes industriels agro-alimentaires sont déjà clients d’Eurofins en Europe ou aux Etats-Unis, cette acquisition offre l’opportunité d’élargir les liens commerciaux et stratégiques avec ces clients dans la région » souligne le communiqué.
L’entrée d’Eurofins sur le marché néo-zélandais, une zone géographique en forte croissance, ouvre ainsi de nouvelles opportunités au Français qui lui permettent de trouver un nouveau relai de croissance à travers le marché des produits laitiers, un marché particulièrement développé en Nouvelle-Zélande, et ainsi de renforcer son leadership dans le domaine des analyses des produits laitiers et des pesticides.
M. Gilles Martin, PDG d’Eurofins, a déclaré que « NZ Labs présente une excellente complémentarité stratégique avec Eurofins dans le cadre de son développement en Asie-Pacifique et lui fournit un point d’entrée solide auprès de l’industrie alimentaire florissante dans la région. Plus particulièrement, cette acquisition apporte au Groupe une plate-forme régionale performante pour déployer ses capacités dans l’analyse des produits laitiers et des pesticides. Nous envisageons de renforcer davantage la position de NZ Labs sur son marché en lui donnant accès à l’ensemble du portefeuille de services d’analyse et de capacités technologiques du Groupe Eurofins ».
Le marché accueille avec enthousiasme cette nouvelle opération de croissance externe puisque le titre bondit encore 4% en fin de matinée pour se négocier à 101,65 euros. Un parcours boursier sans fausse note puisque depuis le début de l’année, le titre Eurofins Scientic (ERF-FR) s’est envolé de 81% et affiche ainsi la plus forte progression de l’indice SBF 120 depuis le 1 er janvier.
Et pourtant, 90% des analystes interrogés par FactSet sont encore à l’achat sur le dossier même si le potentiel devient limité avec un objectif de cours à 105,43 euros. La valorisation du dossier est d’ailleurs au rendez-vous dans la mesure où le titre se paye 19,6 fois ses profits attendus pour 2012. Le groupe capitalise également 1,42 fois son chiffre d’affaires qui totalisait 829 millions d’euros à fin 2011, pour un résultat opérationnel de 139 millions d’euros et un résultat net en croissance de 137% à fin 2011 qui s’établissait à 55,4 millions. Une valorisation élevée mais pas encore excessive au regard de ses comparables. Ainsi, la valeur entreprise se paye 9,5 fois l’Ebitda contre un multiple de 12,7 pour son comparable Bureau Veritas qui pèse 7 fois plus lourd en termes de capitalisation boursière. Le concurrent d’Eurofins capitalise en effet 2,02 fois son chiffre d’affaires qui totalisait 3,359 milliards d’euros en 2011 contre 1,43 fois pour Eurofins.
