Iliad flambe de 5,70% sur les 104 euros en matinée à la Bourse de Paris! Le fournisseur d'accès à internet Iliad est la vedette du jour après avoir dévoilé un premier trimestre 2012 record et fait part du très bon démarrage de Free mobile, dernier né des opérateurs de téléphonie mobile dans l'Hexagone.
Au cours du 1er trimestre 2012, Iliad a renoué avec un taux de croissance à deux chiffres, le chiffre d'affaires consolidé du groupe progressant de près de 29% sur la période pour dépasser 655 millions d'euros.
Dans le détail, c’est bien la filiale mobile qui a tiré vers le haut l’ensemble des activités du groupe Iliad avec plus 97,5 millions d'euros de chiffre d'affaires générés, grâce à son activité mobile, dont 11,5 millions d'euros liés à la vente de terminaux et 86 millions d'euros pour l'activité de services télécoms. Iliad explique que la solidité du chiffre d'affaires généré dans les services télécoms « est le reflet d'une répartition équilibrée des abonnés entre les différentes offres du groupe (forfait à 2 euros / mois ou forfait à 19,99 euros / mois, abonnés Freebox ou nouvel abonné) »
Au cours du 1er trimestre 2012, le groupe Iliad se félicite d’avoir réalisé une performance commerciale historique sur le marché français, en recrutant 191 000 nouveaux abonnés nets de résiliations. Au 31 mars 2012, la base d'abonnés haut débit de la société pilotée par Xavier Niel dépasse pour la première fois les 5 millions d'abonnés avec 5 040 000 abonnés haut débit. Le fournisseur d’accès internet se permet même de reprendre à son concurrent SFR la place de numéro deux dans le fixe en France.
Autre fait attestant de la montée en puissance d’Iliad dans l’échiquier des opérateurs mobiles, la filiale du fournisseur d'accès à internet Iliad signe ainsi le démarrage le plus rapide pour un nouveau venu sur le marché du mobile en Europe. Elle a conquis quelques 2,6 millions d'abonnés depuis son lancement début janvier, se taillant une part de marché de 3,7% en trois mois à peine. Un début fulgurant pour le quatrième opérateur mobile. Free a en effet mis un coup dans la fourmilière du marché du mobile Hexagonal en lançant deux offres à des prix très agressifs par rapport aux standards du marché : un premier forfait de base à deux euros par mois et un « tout illimité » à 19,99 euros par mois.
Des prix nettement inférieurs pratiqués par Free Mobile, et qui n’ont pas laissé le choix aux trois opérateurs en place - France Télécom, SFR et Bouygues Telecom – de s’aligner pour tenter d’endiguer l’hémorragie de leurs abonnés… France Télécom et SFR ont respectivement perdu 615 000 et 620 000 clients dans le mobile sur les trois premiers mois de l'année. Quant à Bouygues Telecom, la filiale téléphonie du groupe de BTP publiera ses chiffres du premier trimestre ce mardi après la clôture des marchés.
Derrière ces chiffres plutôt flatteurs pour Free Mobile, les premiers pas du trublion du mobile ne sont pas faits sans difficultés. Le groupe a du faire face à des problèmes de capacité de manière ponctuelle, locale et à certaines heures de la journée. Mais Iliad assure que ces pépins techniques sont désormais derrière lui.
C’est donc un nouveau cycle débute pour la société de Xaviel Niel. Elle a doublé de taille en quatre ans et compte bien en faire autant d’ici 2015, ce qui veut dire un chiffre d’affaires 2015 de 4 milliards d’euros avec l’énorme relais de croissance apporté par la téléphonie mobile. Et c’est dans cette perspective que les investisseurs ont porté la valorisation du groupe à des niveaux qui sont en total décalage avec ceux qui s’applique dans le secteur. A 35,6 fois les bénéfices attendus pour 2012, les opérateurs ont étiqueté, à juste titre d’ailleurs, la société comme une valeur de croissance alors que Vivendi ou France Telecom sont considérés comme des valeurs de rendement, offrant encore des coupons plutôt alléchants… Sur le terrain boursier, l’action se traite à des niveaux historiques, hormis un léger passage à vide courant août sur fond de crise financière. Depuis, le dossier s’est apprécié de près de 50% et de … près de 400% depuis son entrée en bourse fin janvier 2004. Un niveau de cours qui traduit donc la confiance du Marché quant à la réussite des projets de Xavier Niel.
