Mardi 16 octobre

Après l’alerte sur résultats lancée par le britannique Burberry, le marché redoutait la confirmation d’un coup de frein de l’activité dans l’univers du luxe à travers la publication du numéro un mondial du secteur. Le fabricant du fameux Trench coat avait alors confirmé que l’accès de faiblesse de ses ventes s'était fait sentir à l'échelle de la planète, et en particulier que la demande chinoise y avait significativement contribué.

S’il résiste mieux que son concurrent britannique, le géant mondial du luxe, le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, a lui aussi annoncé que sa croissance organique, bien qu’en hausse de 15% en données publiées, a marqué le pas au cours du troisième trimestre.

Preuve en est, à taux de change constant, alors que la croissance est ressortie à 6%, au lieu des 7% attendus par les analystes, elle est surtout deux fois moins forte qu’au deuxième où elle s’inscrivait à 12%. La croissance du troisième trimestre (+6%) accuse un coup de frein encore plus significatif par rapport aux 14% enregistré lors du premier trimestre.

Quant au chiffre d’affaires, il s’inscrit en ligne avec les attentes, à 6,9 milliards d’euros pour des ventes en hausse de 22% sur 9 mois, à 19,9 milliards d’euros. "Ce chiffre tient compte de l'intégration de Bulgari à compter du 30 juin 2011 et d'un effet positif de change", a indiqué LVMH, précisant que la croissance organique des ventes était ressortie à 10%.

Ce sont notamment les pôles « mode-maroquinerie « (Louis Vuitton, Fendi, Céline) et « montres- joaillerie » (Bulgari, Tag Heuer, Chaumet) où le ralentissement est le plus significatif.

Le pôle mode-maroquinerie, dans lequel Louis Vuitton pèse pour 75% des ventes, accuse un très fort ralentissement au vu des calculs des analystes, qui estiment que la croissance du groupe à taux constants a reculé à 4% au troisième trimestre (alors qu’ils anticipaient +5%), après 8% au deuxième trimestre et 12% au premier.

Dans le domaine des montres-joaillerie, le groupe doit carrément faire face à un repli des ventes de l’ordre de 1% à 2% alors que la croissance du pole s’inscrivait encore à 9,5% pour les montres et à 17% pour la joaillerie. « Des chiffres particulièrement mauvais », notamment au regard de ceux de la Fédération horlogère suisse et des concurrents comme Richemont dont les ventes devraient avoir progressé d'environ 10% en juillet-août", notait un analyste de HSBC.

La distribution sélective (Sephora, DFS, le Bon Marché) en revanche résiste bien en signant une croissance organique à deux chiffres, les parfums et cosmétiques qui affichent une croissance de +7% (après +9% aux deux trimestres précédents) ont également tiré leur épingle du jeu. Les vins et spiritueux de leur coté voient eux aussi leur croissance accusé un coup de frein à 7% (contre +14% au 2e trimestre et +16% au premier.)

LVMH, qui ne donne pas d'indication pour l'ensemble de son exercice, dit rester "confiant pour l'année 2012 malgré le ralentissement économique en Europe » et entend continuer à renforcer "en 2012 son avance sur le marché mondial du luxe".

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