Bull renoue avec les bénéfices. Le groupe informatique a terminé l’année 2012 dans le vert avec un résultat net de 26,6 millions d'euros. Il y a encore un an, Bull était encore déficitaire de 16,5 millions d'euros. Cerise sur le gâteau, le groupe de Philippe Vannier est en avance d’un an sur son plan stratégique « BullWay 2013 », présenté en décembre 2010.
Depuis plus de deux ans maintenant, avec l’arrivée de Philippe Vannier aux commandes, le groupe est en pleine mutation avec le lancement de son programme « Bull Way 2013 », qui vise à « positionner Bull sous trois ans comme un leader européen des systèmes numériques critiques et de mettre le groupe sur le chemin d'une croissance rentable ». Autrement dit, Bull va s’appuyer sur son expertise en matière de puissance et de sécurité, son positionnement sur des créneaux porteurs comme la finance, la défense ou les télécommunications. En mai 2012, Bull a annoncé la création d'une société avec la Caisse des Dépôts afin de proposer des services de calcul intensif en mode « cloud » sécurisé, c'est-à-dire externalisés. Le déploiement de solutions cloud, s’est poursuivi entre autres à La Poste (21/06/12), chez Valéo (29/06/12) ou au Ministère de la culture où Bull a obtenu les certifications comme tiers archiveur (26/06/12). Ainsi, les prises de commandes de Security Solutions ont progressé fortement pour atteindre 137,6 millions d'euros, en hausse de +11,4% par rapport à 2011. La Business Line a notamment remporté un contrat emblématique aux États-Unis dans la sécurisation des accès réseaux chez un industriel coté au Dow Jones.
Mais Bull c’est aussi le roi du supercalculateur. C’est l’atout sur lequel il peut compter. Les supercalculateurs de Bull on séduit bon nombre de sociétés Françaises mais aussi internationales. Météo France, Asco, une société belge spécialisée dans la fabrication de pièces et de matériaux pour l'industrie aéronautique ou bien Institut fédéral allemand de génie hydraulique BAW sont récemment tombés sous le charme de la technologie du Français.
Il n’est pas étonnant qu’à fin décembre, les prises de commandes de l'année se soient inscrites en hausse à +7,7% pour atteindre 1 413,2 millions d'euros, portées par une très forte activité commerciale au quatrième trimestre dans chacune des Business Lines, et l'enregistrement de plusieurs grands contrats pluriannuels. En conséquence, le book-to-bill se renforce très significativement dans l'ensemble des activités et passe de 1,01 en 2011 à 1,10 en 2012. Par contre, le chiffre d’affaires, s’inscrit en légère baisse de 1,2 % à 1,28 milliard d’euros. Les ventes sont très proches de l’objectif du plan, à savoir un chiffre d’affaires compris entre 1,35 et 1,45 milliard d’euros à fin 2013. Les actions visant à insuffler une nouvelle dynamique commerciale commencent portent leurs fruits. Depuis trois millésimes et l’arrivée de Philippe Vannier, Bull donc redresse la tête et sa profitabilité. A 2,5% en 2009, la marge opérationnelle est ressortie à 3,9% à la fin 2012. Et conformément au plan « Bull Way 2013 », le groupe a pour objectif de doubler sa profitabilité d’ici cette échéance pour porter la marge autour de 4,5 %. Tous les compteurs sont donc au vert pour le roi du supercalculateur !
« L’Ebit a progressé de 84 % par rapport à 2009 et ceci dans un contexte économique tendu et incertain », se réjouit le patron de Bull. « Notre ambition est de poursuivre notre croissance de résultat et la conquête de parts de marché. » affirme Philippe Vannier. Dans ce contexte des plus favorables, le groupe réaffirme ses objectifs de son plan stratégique « Bullway 2013 » à savoir un chiffre d'affaires compris entre 1,35 et 1,45 milliard d'euros et un résultat d'exploitation de 50 à 60 millions d'euros à fin 2013.
L'avis de Monfinancier :
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