Mardi 18 septembre

Malgré une conjoncture difficile, le chimiste français Arkema (AKE.FR) ne manque pas d’ambition : Son objectif, devenir un leader mondial de la chimie de spécialités et des matériaux avancés. A l’occasion d'une Journée Investisseurs le premier chimiste français a ainsi dévoilé ses ambitieux objectifs financiers pour 2016 et 2020.

Après avoir accusé, contre toute attente au deuxième trimestre, une perte nette de 12 millions d'euros, contre un bénéfice net de 184 millions d'euros un an plus tôt, (un résultat très inférieur au consensus des analystes qui tablaient sur un bénéfice de 108 millions d'euros), le groupe se dit capable de réaliser une année 2012 "très solide", malgré la conjoncture économique incertaine. Pour rappel, au deuxième trimestre, si le chiffre d'affaires a bondi de 15,4% à 1,72 milliard d'euros grâce aux récentes acquisitions, le résultat net s'est quant à lui effondré, affecté notamment par des charges liées aux opérations de cessions et d'acquisitions.

Selon Arkema, « l'acquisition des sociétés Hipro Polymers et Casda Biomaterials en Chine en début d'année et la cession de l'activité Vinyliques début juillet ont marqué la dernière étape de la transformation réussie d’Arkema en un très bel acteur de la chimie de spécialités » se félicite le groupe.

Pour cette année, le français anticipe un excédent brut d'exploitation (Ebitda) proche de la barre symbolique du milliard d'euros, avec un dividende en hausse « significative », l’objectif étant de distribuer 30% de son résultat net courant en dividende.

Pour parvenir à ses objectifs, le groupe « poursuivra la mise en œuvre d’une stratégie de croissance ciblée sur des segments de marchés et des pays offrant un fort potentiel de développement. La croissance du chiffre d'affaires devrait être équilibrée entre croissance organique, soutenue par l’innovation sur les grandes tendances du développement durable et l’expansion géographique dans les pays à plus forte croissance ».

Le groupe compte ainsi développer ses activités dans les zones géographiques à forte croissance en mettant l’accent sur l’Inde, le Moyen Orient et le Brésil.

Ainsi, pour 2016, le groupe vise un chiffre d'affaires de 8 milliards d'euros et un bon niveau de cash flow pour une marge d'Ebitda de 16%.

Enfin, d’ici 2020, le chimiste table sur un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros et une marge d'Ebitda proche de 17%.

Pourtant, en dépit de la confiance affichée dans l’avenir, le titre se distingue à la baisse sur le SBF 120, accusant un repli de 3,37%, à 72,47 euros. Le titre évolue en effet non loin de ses plus hauts historiques après s’être envolé de 60% sur les trois derniers mois par rapport à ses plus bas. Si la valorisation du groupe reste encore attractive avec une VE sur Ebitda de 5,57 contre un ratio VE sur Ebitda de 6,9 fois pour Solvay, les analystes considèrent que le potentiel de hausse est limité. Si 71% des analystes sont encore à l’achat, ils ne visent en moyenne que 75,66 euros. Un upside inférieur à 5 %, qui milite pour un achat sur repli.

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