Mercredi 04 juillet

Les rendements obligataires espagnols et italiens s’orientent à nouveau à la hausse sur les marchés obligataires européens, signe d’un regain d'aversion au risque dans un marché action qui entame une phase de consolidation après avoir repris 7% en l’espace de 3 séances

L’euphorie suscitée par le sommet européen commence en effet à se dissiper, les marchés s’interrogeant sur les zones d’ombres persistantes alors que l’on ne connait pas encore tous les détails techniques de la mise en place du MES.

S’y ajoute une conjoncture européenne déprimée, en témoigne le PMI composite de l'activité globale dans l'Eurozone qui ne se redresse qu'à 46,4 en juin et reste donc fermement ancré en territoire négatif. Selon Chris Williamson, économiste en chef à Markit, 'les dernières données de l'enquête sont conformes à une baisse trimestrielle du PIB de l'Eurozone de l'ordre de 0,6% au deuxième trimestre'. Autrement dit, la récession est inévitable, la question est de connaitre son ampleur.

Dans ce contexte, les opérateurs préfèrent investir dans les obligations des pays les plus sûrs au détriment de la dette des périphériques. Le rendement à 10 ans allemand se détendait de 6 points de base à 1,48%, le rendement des Pays-Bas perdait 8 points à 1,91%, tandis que le taux français reste stable, à 2,53%,

En revanche, la pression monte sur les rendements des pays considérés fragiles. Le 10 ans espagnol reste solidement ancré au dessus des 6%, à 6,32%, en hausse de 15 points de base alors que le 10 ans Italien s’inscrit à 5,71% lui aussi en nette progression de 11 points.

Enfin, dernier élément qui plaide pour une hausse des rendements obligataires des pays périphériques, la Grèce qui pourrait jouer les troubles fête en exigeant le même traitement pour son secteur bancaire que l’Espagne. Athènes compte bien exploiter le projet de recapitalisation des banques décidé lors du sommet européen, qui doit permettre aux Etats membres de la zone euro de faire supporter les coûts de renflouement des banques locales au Mécanisme européen de stabilité (MES). Dans le cas de la Grèce, cela reviendrait à réduire de 50 milliards d'euros l'encours total de la dette, qui se monte à plus de 300 milliards d'euros. Pas étonnant au regard de cette somme significative que la Grèce demande le même traitement pour ses banques que son voisin espagnol.

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