Vendredi 20 juillet

Le dollar australien a le vent en poupe face à l’ensemble des devises. En hausse de pratiquement 6% sur 1 mois face à l’euro et face au franc suisse, il s’adjuge également 2,37% face au billet vert sur un mois, pour s’échanger actuellement à 1,0422. Parallèlement, la monnaie unique abandonnait près de 1% face à la devise australienne, pour tomber à 1.1740, un record historique de faiblesse.

D’où peut venir cette appréciation du dollar australien ? En premier lieu, de l'économie australienne qui affiche un rythme de croissance soutenu, car porté par le boum de son secteur minier. Le PIB a en effet affiché une croissance de 1,3% au premier trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent, très au-delà des attentes, et de 4,3% sur un an.

L'économie australienne bénéficie depuis plusieurs années de la forte demande des pays émergents pour les matières premières dont elle est une grande productrice et exportatrice. A ce titre, les perspectives économiques chinoises, premier partenaire commercial de l’Australie, sont intrinsèquement liées à l’évolution du dollar australien. Or si la croissance a fléchi en Chine, à 7,6% au deuxième trimestre, (contre 8,1% au premier trimestre) le prix des matières premières qui entame une phase d’expansion en raison d’une forte sécheresse aux Etats-Unis contrebalance le fléchissement de la croissance de l’empire du milieu.

D’où une appréciation du dollar australien, devise très volatile, qui profite d’une hausse des matières premières et de l’aversion au risque dans un contexte de crise souveraine européenne et de ralentissement économique aux Etats-Unis. Alors que la monnaie unique pâtit des risques de contagion de la crise à l’Espagne et à l’Italie, le dollar australien fait office, à l’instar du yen de devise refuge. C’est la raison pour laquelle l’euro enfonçait un point bas face à l’aud, pour se négocier à 1,17, un niveau jamais-vu, plombé par une adjudication catastrophique espagnole qui venait de lever 3 milliards d’euros à 7 ans à un taux d’intérêt punitif qui s’installait confortablement au dessus des 6,7%.

Quant à la politique monétaire, après deux baisses consécutives de ses taux directeurs, la Banque centrale australienne a maintenu le 3 juillet dernier son taux directeur à 3,50%, indiquant par ailleurs que la solidité de la croissance intérieure était contrebalancée par les incertitudes internationales. Après avoir procédé à plusieurs assouplissements monétaires dernièrement, l’économie australienne n’a par conséquent pas besoin d’un coup de pouce, alors que le taux de chômage s’inscrit à 5,1% en mai, un niveau proche du plein emploi qui ferait pâlir d’envie nombre de pays européens. L’économie australienne étant robuste, sa devise l’est aussi, mais si l’aud devait poursuivre son appréciation face aux autres devises, cela pénaliserait la compétitivité de ses entreprises, ce qui pénaliserait dès lors son activité économique.

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