Lundi 16 juillet

Au plus bas depuis juin 2010 face au dollar, l’euro poursuit sa glissade face au billet vert, évoluant désormais sous le seuil des 1,22, à 1,2179. Alors qu’entre avril et juin, l'euro a déjà perdu quasiment en ligne droite 7% de sa valeur face au dollar, le repli de la monnaie unique semble bien parti pour durer.

En baisse de pratiquement 9% sur 3 mois face à la monnaie nipponne, l’euro qui évolue actuellement sur ses niveaux les plus faibles depuis 12 ans face à la devise refuge du moment accuse encore aujourd’hui un repli significatif de 0,66%, pour se négocier à 96,23 yens.

L’euro continue donc de perdre du terrain, et ce face à l’ensemble des devises, dans un marché dominé par l’aversion au risque qui préfère opter pour la prudence alors que la saison des résultats d'entreprises bat son plein aux Etats-Unis. D’autre part, le ralentissement de la croissance économique mondiale, comme en témoigne le coup de frein de la croissance chinoise dont le PIB a progressé de 7,6% au deuxième trimestre (contre 8,1% au premier trimestre) cristallise également l’inquiétude des marchés alors que les Etats-Unis ne semblent pas mieux disposés.

Autre facteur qui pèse sur la monnaie unique, la perte de confiance dans la capacité de la zone euro à résoudre la crise souveraine. Signe de défiance envers l’union monétaire, les rendements à 10 ans des obligations d'Etat espagnol et italien qui ne parviennent pas à se dégager de leurs plus hauts récemment atteints.

Dans le sillage de la dégradation de deux crans de la note souveraine de Moody’s vendredi dernier, le 10 ans italien s’installait confortablement au dessus des 6%, à 6,07% alors que parallèlement le rendement obligataire espagnol s’établissait à 6,67%, signe que la méfiance vis-à-vis de la qualité des titres souverains européens reste très forte.

En somme, l’euro reste plombé par des perspectives économiques mondiales moroses dans un contexte européen dominé par une situation tendue en Espagne et par le spectre d’une contagion de la crise souveraine à l’Italie.

Une semaine à haut risque pour l’euro, dont l’agenda économique s’annonce chargé puisque outre la salve de résultats d'entreprises, les investisseurs prendront connaissance d’une série d'indicateurs économiques américains, (à commencer par l'activité industrielle dans la région de New York en juillet). Mais l’attention du marché se cristallisera surtout autour du discours le mercredi 18 juillet du président de la Fed, Ben Bernanke, qui devrait distiller des indices sur les prochaines étapes de la politique monétaire de la Fed. De nouvelles allusions à un QE3 si les perspectives économiques américaines venaient à se dégrader militeraient pour une accélération du repli de l’euro qui se déprécie d’ores et déjà de 0,5% face au billet vert pour se négocier à 1,2180, de 0,65% face au yen, à 96,25 ou encore de 0,23% face au sterling.

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