Mercredi 26 septembre

Les craintes des opérateurs quant à la capacité de la Grèce et de l'Espagne à s'extirper de la crise de la zone euro pèsent sur la monnaie unique qui s’éloigne un peu plus du seuil des 1,29.

Signe du sursaut d’angoisse des marchés, la devise européenne perd du terrain face à l’ensemble des devises, abandonnant désormais 0,4% contre le dollar pour se négocier à 1,2845, et 0,15% contre le sterling, à 0,7955.

L’euro dégringole également de 0,5% face au yen, et casse à la baisse le seuil psychologique des 100 yens, pour s’établir à 99,79 yens.

Comme d’habitude, l’euro est en première ligne lorsque l’aversion au risque gagne en intensité.

Les signes qui témoignent du regain de pessimisme des opérateurs ne manquent pas. D’abord, les marchés actions dépriment. Après Wall Street et l’Asie, l'IBEX à Madrid chute de 3,5%, même tendance à Milan qui décroche de 2,86% alors que le CAC 40 cède 2,14% à 3438points

Autre preuve de la défiance, les rendements obligataires des pays périphériques connaissent une poussée de fièvre, les opérateurs craignant que le plan de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire les coûts d'emprunts de ces pays soit freiné par les incertitudes concernant une demande d'aide par l'Espagne.

La veille en effet, les ministres des Finances de trois pays européens (Allemagne, Pays-Bas, Finlande) ont semé le doute sur la possibilité d'un accord dans la zone euro sur l'utilisation des fonds de secours pour alléger les problèmes de dettes de certains pays aux prises avec une crise bancaire, comme l'Espagne.

Madrid de son coté risque de se prendre à son propre jeu en jouant avec la patience du marché. Le gouvernement de Rajoy commence en effet à sérieusement agacer les investisseurs en s’obstinant à repousser une demande d’aide financière auprès de ses partenaires européens.

Quant à la Grèce qui réclame un délai supplémentaire de deux ans pour remplir les objectifs définis par la Troika, elle ne voit toujours la lumière au bout du tunnel. Si elle obtient ce délai, il lui faudrait encore 13,5 milliards pour boucler son budget. Mais à demi mot, c’est une nouvelle restructuration qui se profile, une restructuration des titres grecs détenus par… la BCE. Il s’agirait alors d’une restructuration du secteur public, et non des créanciers privés comme ce fut le cas la dernière fois. De quoi ternir l’humeur des marchés, qui délaissent les actifs risqués à l’instar de la devise européenne.

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