Vendredi 27 mars

Le mystère autour de la cession de 22,5% du capital du groupe Havas n’aura pas tenu longtemps. De cette vente, Bolloré en aura retiré 601 millions d’euros. Une somme qu’il a immédiatement réinjectée pour porter sa participation de 8,15% à 10,20% dans le capital de Vivendi. L’homme d’affaires renforce encore plus son statut de premier actionnaire de Vivendi

Une opération en trois étapes

Par un tour de passe-passe bien maitrisé, Vivendi parvient petit à petit à augmenter son influence dans Vivendi. Début octobre, Bolloré avait lancé une offre avec l'offre publique d'échange sur Havas qui lui a permis de détenir le contrôle du groupe publicitaire avec 82,5 % entre ses mains.

Puis jeudi, l’homme d’affaires a cédé 22,5% du capital de Havas, dans le cadre d'un placement d'un montant de 601 millions d'euros. Et dernière opération, ce vendredi avec le rachat pour 632 millions d’euros de 27,7 millions d'actions Vivendi supplémentaires. Ces actions ont été rachetées au prix de 22,85 euros. A l'issue de l'opération, Bolloré détient 137,8 millions d'actions Vivendi, représentant une valeur boursière de 3,2 milliards d'euros.

Suite logique…

Début mars, Bolloré a augmenté sa participation de 5,15 % à 8,15 % dans Vivendi avec l'acquisition de quelque 40,5 millions de titres au prix de 21 euros par action, pour un montant global de 852 millions d'euros. Une emplette qui n’est pas dénuée de sens puisqu’elle témoigne une confiance forte de Bolloré dans le futur de Vivendi.

Pour rappel, Vincent Bolloré a fait son entrée au conseil de surveillance de Vivendi, en décembre 2012. Avec la cession des deux chaînes de télévision numérique terrestre qu'il détenait à Vivendi, il est devenu le premier actionnaire de Vivendi, à hauteur de 5% du capital. L’investissement se monte à 1 milliard d’euros. Petit à petit, l’industriel a grimpé les échelons, passant d’investisseur à dirigeant.

Bolloré à la manœuvre

En juin 2014, il prend la présidence du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou ayant renoncé à se battre devant les multiples assauts de Bolloré. Vincent Bolloré était en effet entré en conflit avec Jean-René Fourtou en septembre 2013 à propos de la gouvernance du groupe. Les deux hommes avaient finalement trouvé un accord menant à la nomination de Vincent Bolloré à la présidence de la partie médias et contenus du groupe.

Depuis le visage de Vivendi a radicalement changé. Bolloré est l’artisan d’un nouveau Vivendi plus recentré sur les médias. Le groupe procède depuis plus d'un an et demi à une grande revue stratégique de ses actifs. SFR, GVT, Activision Blizzard, Maroc Telecom, ce sont quelque 15 milliards d’euros d’actifs qui ont été vendus depuis dix-huit mois. Mais Vivendi ne serait pas assez généreux avec ses actionnaires puisque le groupe ne prévoit d’en reverser que 5,7 milliards à ses actionnaires.

C'est en substance ce que reproche le hedge fund P. Schoenfeld Asset Management (PSAM). Il a annoncé lundi le dépôt de deux résolutions destinées à l'assemblée générale de Vivendi pour réclamer la distribution de dividendes spéciaux d'un montant total de 9 milliards d'euros afin de combler la décote de holding. De son côté, Vivendi a prié ses actionnaires de ne pas être trop gourmands sur le dividende, évoquant une mise en péril de son développement futur…

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