L’optimisme gagne les rangs de Lafarge. Le cimentier confirme son objectif de réaliser au minimum 1,1 milliard d'euros d'EBITDA additionnel en 2015-2016, grâce à ses mesures de réduction des coûts et d'innovation. Surtout, l’année en cours sera marquée le mariage entre le groupe français et son homologue suisse Holcim dont la finalisation est prévue au premier semestre.
Une année 2014 pénalisée par les exceptionnels
Les éléments exceptionnels ont entaché les résultats de Lafarge. Le cimentier français a vu son résultat net se contracter à 143 millions d’euros, contre des profits de 601 millions d’euros en 2013. Lafarge a été contraint de passer 385 millions d’euros de dépréciations d’actifs principalement en Syrie et en Irak. Si on ne tient pas en compte de ces éléments exceptionnels, la lecture est tout autre puisque le résultat net de Lafarge s’est apprécié de 10% sur l’année 2014.
Le résultat brut d’exploitation a reflué de 3% à 2,72 milliards d'euros l'an dernier, mais progresse de 5% sur une base comparable. Malgré cette légère déconvenue sur le front de la rentabilité, Lafarge se félicite d’avoir atteint, avec un an d'avance, ses objectifs 2012-2015 en matière de réduction de coûts et d'innovation.
Le groupe visait une réduction de son endettement net à moins de 9 milliards d'euros en 2014. Fin décembre, la dette nette ressort légèrement au-dessus de l’objectif, à 9,3 milliards d’euros.
Une année 2015 placée sous les meilleurs auspices
L’exercice 2015 sera encore meilleur affirme la direction de Lafarge. Celle-ci estime être très bien positionnée pour bénéficier de la reprise sur tous ses marchés, dans un environnement économique qui, tout en restant volatil, lui sera plus favorable en 2015. Ainsi, le groupe s’attend à réaliser une croissance significative de ses résultats et prévoit un EBITDA entre 3 milliards et 3,2 milliards d'euros en 2015.
… et sous le signe du mariage
Lafarge et Holcim devraient convoler en juste noces dans les mois à venir. Début février, les deux futurs mariés ont franchi une étape supplémentaire vers la finalisation de leur projet d'union, en annonçant être entrés en négociations exclusives avec la société irlandaise de matériaux de construction CRH pour lui céder 6,5 milliards d'euros d'actifs. Cette cession est nécessaire sinon quoi, les deux fiancés s’attireraient les foudres des autorités de la concurrence.
