DBV Technologies commence la semaine en forme, aidé par l'annonce des principaux résultats de l’étude complémentaire de 12 mois pour le Viaskin Peanut chez les sujets allergiques à l’arachide. Les résultats sont très positifs chez l’enfant. La société est donc dans de très bonnes dispositions pour lancer son étude clinique de Phase III, PEPITES, utilisant le Viaskin Peanut 250 microgrammes chez les enfants (âgés de 4 à 11 ans) au quatrième trimestre 2015.
Grands espoirs pour son tout petit patch
Viaskin est un tout petit patch qui concentre tous les espoirs pour des millions de personnes souffrant d'allergies au lait de vache et à l'arachide…Il est censé « révolutionner les traitements d'allergies » par la « peau sans passage massif dans la circulation sanguine », ce qui minimise considérablement les risques de réaction allergique généralisée. Contrairement aux allergies respiratoires, il est impossible de se faire désensibiliser, via des injections, des gouttes ou des comprimés comme c'est le cas pour des allergies alimentaires. Les premiers résultats de l'étude de suivi OLFUS, après une étude de phase IIb sur 12 premiers mois de traitement, « confirment l'innocuité et l'efficacité à long terme du Viaskin Peanut dans le traitement de l'allergie à l'arachide », explique DBV Technolgies.
Les analyses préliminaires des données de l'étude OLFUS ont montré que si le patch contenant 250 microgrammes de protéines d'arachide était pris pendant 12 mois supplémentaires, le nombre de patients répondeurs passait à 70%, contre 50% durant la première année de traitement. Dans le sous-groupe de 21 enfants âgés de 6 à 11 ans au début du traitement initial, le taux de patients répondeurs est passé à 80% contre 57,1% lors de la première année.
Fort de ces avancés cliniques, DBV Technologies va lancer son étude clinique de Phase III, PEPITES, utilisant le Viaskin Peanut 250 microgrammes chez les enfants (âgés de 4 à 11 ans) au quatrième trimestre 2015.
« Peanut Company »
Ces bons résultats sont un catalyseur important pour DBV qui confirme ainsi l’efficacité et latolérance de Viaskin. La société a fait du chemin depuis son introduction en Bourse en avril 2012. Depuis ses plus bas historiques à 7,51 euros, en juillet 2013, le titre a plus que repris sa revanche boursière à la faveur d’avancées significatives dans le développement de Viaskin Peanut, son candidat médicament le plus avancé, destiné aux allergiques à l’arachide. Ce traitement de rupture a également séduit outre-Atlantique où les « les allergies à l'arachide et aux fruits à coques touchent environ 1% de la population, soit plus de 3 millions de personnes », a rappelé le PDG de DBV, Pierre-Henri Benhamou, interrogé par l'AFP.
Deux ans et demi après ses premiers pas sur le compartiment C de la Bourse de Paris, DBV Technologies a fait son apparition sur le Nasdaq avec une levée de fonds de 220 millions d'euros. La « Peanut Company » explique vouloir accroître sa visibilité à l'échelle mondiale et d'accéder à un nouveau marché de capitaux pour financer sa stratégie d'expansion. DBV explique prévoir actuellement d'utiliser le produit net de l’émission afin de poursuivre le développement de Viaskin Peanut et Viaskin Milk, de financer les premières étapes de développement d’autres traitements en dehors de l’allergie alimentaire, de soutenir sa croissance à l’international en développant son infrastructure clinique et commerciale aux Etats-Unis et en renforçant ses fonctions administratives et opérationnelles en France
>> La FDA a d’ores et déjà en effet reconnu le Viaskin Peanut comme programme « Fast Track ». Une étape qui réduit un peu plus le risque d'échec du produit du candidat médicament le plus avancé de DBV Technologies. DBV a aussi d'autres projets dans sa musette. La biotech souhaite élargir sa technologie aux allergies aux œufs, aux fruits de mer, au lait de vache pour l’enfant et aux acariens pour les jeunes enfants. Un avenir prometteur s'annonce pour la société alto-séquanaise... Le projet de DBV Technologies a en effet beaucoup d’atouts : une technologie inédite et saluée par plusieurs publications scientifiques, des investisseurs « prestigieux » à ses côtés. Positif
