Ne vous demandez pas à quoi servent les économistes. Ils avaient prévu une croissance faible de 0.4% au troisième trimestre de l'année: c'est finalement le double et la plus forte croissance sur six mois qu'on a eue depuis 10 ans.
Bonne surprise hier du côté de la Grande Bretagne avec la croissance au troisième trimestre
Les économistes attendaient 0.4% de croissance au troisième trimestre. On a eu tout simplement le double. 0.8%. Et cette bonne surprise va relancer plusieurs débats de fond. Sans parler de celui qui consiste à savoir pourquoi les économistes se trompent tout le temps sur leurs prévisions. Ce chiffre va d'abord renforcer les partisans de l'austérité budgétaire face aux partisans de la relance keynésienne comme aux Etats-Unis ou aux partisans de la rigueur molle comme en France. Après l'Allemagne qui affiche une croissance de pays émergent, voici l'Angleterre qu'on donnait pour mourante qui rebondit malgré un traitement de choc brutal.
Le budget vient à peine d'ëtre annoncé, il faut certes attendre de voir l'impact de la rigueur sur la croissance à venir
Le budget a été annoncé la semaine dernière mais cela fait des mois que le gouvernement Cameron a annoncé une cure d'austérité sans précédent. Et malgré cela on a a un rebond de la croissance d'avril à septembre qui est le plus fort qu'on ait eu depuis dix ans. Cela donne tout de même à réfléchir. On peut également se demander , là c'est un autre débat et peut être une bonne nouvelle,si on n'a pas tendance à sous estimer le rebond potentiel des économies qui ont subi un choc violent. Du coup, je ne serais pas surpris que les Etats-Unis nous surprennent dans les semaines qui viennent avec des chiffres économiques meilleurs que prévus.
La Grande Bretagne n'est quand même pas encore totalement de la crise
Une hirondelle ne fait pas le printemps. La croissance anglaise peut toujours retomber car la reprise est fragile. Mais soyons positifs. Pour l'instant, non seulement il n'y a pas de retour à la récession, de double dip, mais il y a croissance marquée. La croissance a l'air de sourire aux bons élèves budgétaires. Dommage pour la France.