Ben Bernanke a été franc et transparent. Il a précisé les conditions et les principes du sauvetage des banques
Long discours hier de Ben Bernanke et on en sait un peu plus sur le sauvetage des banques américaines
L'annonce un peu ratée du projet de bad bank, cette structure de cantonnement des actifs à risque, par le secrétaire du Trésor Tim Reithner et les rumeurs quasi quotidiennes de nationalisations aux Etats Unis avaient donné une impression de flou total et déstabilisant aux marchés financiers. Hier Bernanke a été extrêmement clair sur le sauvetage des banques. En insistant déjà sur un principe essentiel: le gouvernement américain veut éviter les nationalisations. Il interviendra si nécessaire dans le capital des banques, quitte à prendre même la majorité du capital, mais il n'est pas question de nationaliser les banques et d'évincer les actionnaires actuels.
L'autre grand sujet de préoccupation c'est ce fameux stress test, ce test de viabilité pour les banques
On avait cru comprendre que toutes les banques seraient soumises à un stress test, une analyse en profondeur qui permettrait de déterminer leur viabilité et qu'en cas d'échec à ce test, le gouvernement laisseraient tomber les candidats malheureux en faillite. Nous n'avions rien compris, nous a dit Bernanke. Il s'agit d'un stress test qui permettra de détermine combien d'argent chaque banque a besoin pour survivre et le gouvernement injectera le montant nécessaire
Les actions américaines ont rebondi aprés son discours. A t'il rassuré les investisseurs?
Le rebond a été modeste par rapport à la dégringolade des dernières semaines et il est trop tôt pour savoir si les investisseurs sont rassurés. Mais Bernanke a offert des perspectives claires même si elles ont été parfois peu optimistes. Surtout quand il a dit que la récession pourrait continuer en 2010. Les marchés détestent le flou, ils apprécient la transparence et la franchise, deux qualités de Ben Bernanke.