Lundi 03 janvier

Eprouvante, tourmentée, chaotique, les adjectifs ne manquent pour qualifier la contre-performance de l’indice parisien en 2010. Un bilan morose pour Paris qui clôt l’année sur un repli de 3,34%, pour s’échouer autour des 3800 points. La déception est encore plus accrue si l’on compare ce bilan annuel aux 22% de progression enregistrée en 2009. Et la décennie qui s’achève n’est guère plus rassurante en terme de performance boursière, en témoigne le constat selon lequel le CAC 40 renoue avec les niveaux qui prévalaient il y a maintenant 12 ans.

Au premier abord, 2010 est un mauvais cru. Mais ce recul masque des disparités au sein de l’indice. Alors que le secteur du luxe affiche des gains insolents, à l’image de LVMH et son envolée de 60%, les contre-performances enregistrées par le compartiment financier, sur-représenté au sein de l’indice, ont crée incertitude et aversion au risque. La crise souveraine en zone euro a occupé le terrain médiatique, et a lourdement pesé sur la tendance. En témoigne le décrochage des places financières des maillions faibles de la zone euro. Athènes chute de 41%, tandis que Madrid cède 17,4%. En Europe, Londres et Francfort ont tiré leurs épingles du jeu. Le Footsie s’adjuge 9%, tandis que le Dax signe une belle progression de 16%

En Asie, le bilan est contrasté. Tokyo cède 3%, pénalisé par la faiblesse du dollar et par l’envolée mécanique de sa monnaie qui freine les exportations, l’un des principal relais de croissance de l’archipel. Hong Kong en revanche gagne 6.85%, tandis que Singapour progresse de 11.4%.

D’ailleurs, à l’échelle mondiale, le bilan des performances des places est nettement positif. En particulier aux Etats-Unis, où le bilan est solide malgré les incertitudes qui entourent la santé de la reprise économique. Le dow jones enregistre une progression annuelle de 11%, le S&P 12.8%, tandis que le Nasdaq, à composante industrielle, affiche une hausse de 16.9%.

Un bilan et une progression solides pour Wall Street, mais qui font pâle figure comparées aux envolées observées sur les places émergentes. Car les grands gagnants de l’année 2010 sont incontestablement ces pays à forte croissance. Par exemple, la bourse de Jakarta s’est envolée 46%, Santiago +36%, Istanbul +29% Moscou 24%, ou encore Bombay 16.8%... etc. Des gains impressionnants qui font passer la chute de 13.4% de Shanghai pour une « anomalie boursière», mais qui retrouve son sens après une année 2009 insolente (+80%)

Dans ce contexte, on pourrait penser que la place de Paris fait figure de mauvais élève. Car certaines performances boursières, malgré des gains pour le moins confortables, pourraient passées inaperçues. Pourtant, les indices des petites et moyennes capitalisation, « les Small et mid caps » ont su tirer leur épingle du jeu et affichent des progressions très honorables. Ainsi, à Paris, le Next 20 s’est envolé de presque 30%, tandis que le Mid 100 s’adjuge 18.5% et le small 90, 10.2% sur l’année écoulée.

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