Le Canada, c’est tout d’abord un pays qui invite au voyage et à une communion avec la nature avec ses vastes espaces, ses forêts de conifères, sa faune…Par grand froid qui caractérise bien le pays en hiver, rien ne vaut une bonne poutine pour tenir au corps. Et aussi pour amorcer ce périple chez nos cousins ô Canada, le pays le plus vaste du monde après la Russie.
Un sol béni des Dieux
Tout comme le Mexique, pays que nous avons parcouru le mois dernier, l'économie canadienne est étroitement liée à celle de son géant voisin états-unien, en raison de la proximité géographique et de traités commerciaux. Les trois quarts des exportations canadiennes sont en effet destinées au marché américain. Les États-Unis détiennent plus de la moitié du stock d’investissements directs étrangers au Canada.
C’est cette proximité géographique et commerciale qui fait du Canada, la 10ème puissance économique mondiale. Mais pas seulement… Le pays peut se reposer sur six secteurs forts de l'industrie primaire : énergies renouvelables (principalement l’éolien), secteur forestier, hydrogène et piles à combustible, mines, métaux et minéraux, pêche, et pétrole et gaz. Le sous-sol de l'Ouest canadien regorge en effet de métaux précieux et sert de réserve énergétique pour le pays. Celui-ci dispose de grandes réserves de pétrole, découvertes dans les années 70 (3ème réserves mondiales et 5ème producteur) et de gaz naturel. Le Canada est également le deuxième producteur de diamants au monde, le plus grand producteur de zinc et d'uranium, et un chef de file dans plusieurs autres ressources naturelles telles que l'or, le nickel, l'aluminium et le plomb. Ces matières premières représentent une part croissante des exportations du Canada. De plus les cours d’eau et les grands lacs offrent une électricité peu onéreuse tandis que les forêts donnent du bois à profusion. Outre les ressources naturelles, le Canada est l’un des plus grands exportateurs de produits agricoles du monde, en particulier de blé.
En plus de ce secteur primaire, loin d’être secondaire pour le pays, le Canada peut compter sur son secteur des services qui compte pour les deux tiers du PIB. Le pays nord-américain possède plusieurs filières industrielles d’excellence. C’est en premier lieu le cas de l’aérospatiale (Bombardier), mais aussi des télécoms (Bell Canada, Rogers, Aastra), de l’informatique (ATI), de l’automobile (Magna), des bois et papiers (Résolu, Cascades), des biotechnologies, etc.
Mais ces pôles d’excellences n’ont pas préservé le pays de la récession sur les dernières années en raison de la baisse des cours mondiaux d'hydrocarbures et des métaux précieux. Rien n’est perdu pour autant, la croissance devrait reprendre de la vigueur dans le sillage de l'accélération de la croissance aux Etats-Unis, pays qui absorbe les trois-quarts des exportations canadiennes.
Des rivières aurifères au pied des grand lacs
La Bourse de Toronto est l'une des bourses les plus anciennes et les plus importantes d'Amérique du Nord. Ses débuts officieux remontent à la création, en 1852, d'une association de courtiers par 12 hommes d'affaires canadiens. En 1999, les Bourses de Vancouver, de Calgary et de Montréal se spécialisent au profit de Toronto, désignée comme la seule Bourse accueillant les valeurs de premier rang. L’indice de la Bourse de Toronto est le S&P / TSX Composite Index et se compose des 300 plus grandes sociétés canadiennes cotées sur le marché. Cet indice représente d’ailleurs 70% de la capitalisation boursière de toutes les entreprises basées au Canada cotées à Toronto.
Récemment, le groupe manufacturier canadien Roots a soumis officiellement une demande auprès de la Bourse de Toronto. Mais on est encore loin du distributeur d'électricité Hydro qui avait effectué il y a deux ans, la plus importante entrée à la Bourse de Toronto en 15 ans. Les marchés boursiers canadiens n'avaient pas vu une telle opération depuis mars 2000, lorsque la Financière Sun Life a récolté 1,8 milliard de dollars en s'inscrivant à la cote du TSX.
Toujours dans le secteur de l’énergie, les géants pétroliers TransCanada, Enbridge, la société spécialisée dans le transport de pétrole par oléoduc, Suncor Energy ou bien Imperial figurent parmi les plus importantes sociétés de la cote canadiennes.
Mais comment ne pas braquer les projecteurs sur les compagnies minières ? La Bourse de Toronto en compte plusieurs à l’instar de Barrick Gold, Eldorado Gold, Goldcorp, Yamana Gold ou Iamgold qui vient tout juste de racheter le Français Euroressources. En effet, plus de 75 % des sociétés mondiales d’exploration ou d’exploitation minière ont leur siège social au Canada et près de 60 % de celles qui sont cotées en Bourse s’enregistrent à Toronto.
Le secteur bancaire est également bien représenté avec la Royal Bank of Canada, la plus grosse capitalisation de la Bourse de Toronto, suivie de Toronto-Dominion Bank et de Bank of Nova Scottia. On retrouve aussi le groupe Groupe Canaccord Genuity, le spécialiste de la gestion du patrimoine et les marchés des capitaux mondiaux ou Brookfield Asset Management
On peut également citer Valeant, qui a acquis le statut de la plus grande société pharmaceutique au Canada à coups d’acquisitions. Parmi les autres sociétés connues à l’international, on retrouve Bombardier, le leader mondial dans les secteurs des avions commerciaux et avions d'affaires, ainsi que dans ceux du matériel et des systèmes de transport sur rail et services connexes. C’est aussi le candidat malheureux pour le rachat d’Alstom. Aussi dans le même univers, on peut citer le transporteur ferroviaire Canadian National Railway ou bien Stella-Jones, le spécialiste québécois des traverses de chemin de fer, de poteaux et de bois résidentiel traité.
Et pour nourrir les habitants d’un pays qui fait 14 fois la France, les détaillants Loblaw Companies, George Weston Limited ou bien Alimentation Couche-Tard (non, non ce n’est pas une blague) sont de bonnes idées d’investissement pour garnir son portefeuille.
Trois chiffres
- Pays grand comme 14 fois la France
- 10eme puissance économique mondiale
-3/4 des exportations à destination des Etats-Unis
