On ne peut pas écouter une radio économique ou ouvrir un journal financier sans avoir droit à une véritable hystérie collective pour le Brésil. Le Brésil est devenu l'éldorado des financiers. C'est généralement le signe d'une bulle.
A une semaine des élections brésiliennes qui marqueront la fin de l'ère Lula, le Brésil est au centre de toutes les attentions
Le Brésil est devenu le sujet d'une véritable hystérie collective. Les capitaux étrangers affluent par milliards, la monnaie flambe, la bourse est proche de son record et chez les analystes et les financiers, tout ce qui touche au Brésil est devenu sacré. Cela m'ennuie de jouer les trouble fêtes, surtout que moi aussi j'aime bien qu'on me raconte de jolies fables en brésilien sur un air de bossa nova. Mais la situation actuelle a quand même un air de déjà vu. Elle me rappelle un peu l'hystérie pour la Chine et la bourse de Shanghai en 2008, une bourse qui, je vous le rappelle, a perdu plus de 50% de sa valeur et n'a toujours pas rebondi.
Mais le Brésil possède tout de même de véritables atouts
Il est impossible de le nier. Une classe moyenne qui grossit à vue d'œil et consomme, des ressources naturelles presqu'illimitées et un équilibre subtil entre capitalisme et socialisme inventé par Lula. Mais ce n'est pas vraiment le sujet. La Chine est devenue la seconde puissance économique mondiale et pourtant sa bourse à plongé. Le Brésil peut continuer à s'imposer parmi les grands de ce monde mais les marchés brésiliens ont toutes les caractéristiques d'une bulle magnifique. Jetez un coup d'œil au graphe de l'indice de Sao Paulo…
Si il y a bulle, cela veut dire qu'il y aura krach.Cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Impossible bien sur d'en déterminer le timing. C'est peut être pour cette semaine, ou cela sera dans un an mais la samba va s'arrêter. Dans la douleur. Les signaux d'alerte ne manquent pas et l'engouement pour l'augmentation de capital, la plus importante au monde, de PetroBras en est une illustration parfaite. Après la sinobéatitude, nous sommes en pleine brasilo béatitude. Mais quel beau pays tout de même!