La Grèce ne fera pas faillite. Mais elle fera défaut. Un défaut plus ou moins organisé. On attend ce soir le conference call de Papandreou, Merkel et Sarkozy (il n'a pas disparu...). Et on devrait arriver à un plan d'aide Européen à la Grèce avec une restructuration obligatoire de la dette grecque contre un abandon par tous les créanciers publics ou privés de 50% environ de la dette.
Papandreou, Merkel et Sarkozy vont tenir une conference call ce soir et on attend des décisions sur la dette Grecque
Il y a quelquechose qui me frappe depuis quelques jours. Particulièrement en France. C'est le silence assourdissant des politiques et en particulier du président de la République. Alors que les petits épargnants commencent sérieusement à se poser des questions sur la solidité de leurs banques et sur le rôle de l'Etat dans un sauvetage éventuel des banques, alors qu'on est en pleine tempête, on n'entend finalement rien sur une solution éventuelle. Et il y a deux explications. Soit on nous prépare une solution miracle en secret, soit les politiques de tous bords sont complètement perdus. J'ai plutôt tendance à pencher pour la deuxième solution.
Mais finalement est ce que tout ne se joue pas en Allemagne?
Oui. Et cela a toujours été le cas. On a voulu nous faire croire qu'il y avait un couple franco allemand, on nous même convaincus qu'à chaque sommet la France imposait à l'Allemagne une solution de dernière minute pour sauver l'euro et l'Europe mais finalement l'Allemagne a dit oui en apparence mais n'a jamais cédé. L'Allemagne dit comme la Chine qu'on attendait hier comme le sauveur finalement. On est prêts à aider mais mettez d'abord un peu d'ordre dans vos économies. Et la France montre aujourd'hui qu'elle ne peut qu'attendre la décision de l'Allemagne
Angela Merkel s'est largement exprimé hier pour dire qu'elle ne voulait pas de faillite dans la zone euro
Elle joue sur les mots. La Grèce ne fera faillite certes, mais elle fera défaut et la dette Grecque va être restructurée et les détenteurs de dettes, qu'ils soient publics ou privés, vont devoir perdre 50% environ de leurs créances. L'excés d'agitation qui règne souvent en France au sommet de l'Etat est anxiogène mais l'absence totale de réaction face à une crise bancaire grave l'est tout autant. Il faut trouver un juste milieu.