Bénéteau plie de 2,81% à 8,65 euros après avoir démarré les premiers échanges sous les 8 euros à 7,80 euros.
L’année 2012 ne sera pas de tout repos pour le fabricant de bateaux de plaisance… Le groupe a fait le point la veille sur ses prévisions financières de l'exercice en cours et mis à jour le plan stratégique 2015.
Le management avait indiqué que « la vitalité commerciale du secteur » sera « affaiblie par les perturbations macro-économiques qui sont intervenues en période haute de prises de commandes » à l’occasion de la publication des ventes trimestrielles du groupe. Ainsi, « ce contexte devrait se traduire par une baisse sensible du marché nautique sur certaines zones géographiques pour la saison 2011-2012 » ajoute le managent. Alors, Béneteau prévoit ainsi de réaliser en 2012 un chiffre d'affaires Bateaux en recul de 10,7% à 620 millions d'euros. Si ce pôle devrait souffrir de la conjoncture économique, les perspectives sont beaucoup moins dégradées sur l'activité Habitat. Bénéteau anticipe une progression de son chiffre d'affaires de 3,5%, traduisant la bonne tenue de l'hôtellerie de plein air, la première année de production de mobil home en Italie, ainsi que la pertinence de l'offre en maison ossature bois dans l'habitat résidentiel.
Le chiffre d'affaires consolidé de Bénéteau devrait ainsi reculer de 7,2%, tombant à 855 millions d'euros, sur son exercice 2011-2012 qui sera clos en août, a prévenu le fabricant de bateaux de plaisance. Le groupe explique ce trou d’air par l'impact de la crise économique sur son activité, notamment pour le pôle Bateaux. Bénéteau qualifie de « climat anxiogène » la période automne-hiver, qui a été préjudiciable au groupe alors que les prises de commandes sont au plus haut sur la période, dans la zone européenne. « Cette situation singulière devrait temporairement peser sur l’activité du groupe » espère Bénéteau.
Du côté des comptes, le groupe s’attend à résultat opérationnel consolidé de l‘exercice 2011/2012 s’établirait à 12 millions d’euros avec une branche Bateaux qui ne serait plus qu’ « à l’équilibre ».
Dans un entretien accordé aux Echos, Bruno Cathelinais, le président du directoire, a par ailleurs averti que le groupe ne pourrait pas atteindre les objectifs qu'il s'était fixés l'année dernière à l'horizon 2015. Réaliser un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros en 2015 « est encore possible, mais ce but ne sera peut-être atteint qu'en 2016 ou en 2017 », a déclaré le dirigeant.
Sur le front des brokers, Gilbert Dupont a renouvelé sa recommandation « Accumuler » ainsi que son objectif de cours de 9,9 euros sur Bénéteau. Le broker est plutôt confiant sur le dossier et souligne « une situation financière solide, une offre de produits compétitive et des positions de leader qui lui permettront de profiter de toute reprise du marché et ce, « «en dépit d'un exercice 2012 à oublier ».
En revanche, le titre n’est pas en odeur de sainteté du côté de chez Portzamparc. L’intermédiaire financier a renouvelé sa recommandation « Alléger » ainsi que son objectif de cours de 6,7 euros sur Bénéteau. « Le titre est trop cher pour une année de transition », estime l'analyste.
