Vendredi 24 juin

Athènes a trouvé un accord avec le FMI, la BCE, et la Commission Européenne sur de nouvelles mesures qui composeront le plan d’austérité. C’est d’ailleurs le principal moteur de la hausse des marchés aujourd’hui. Selon le 'Financial Times', le gouvernement grec a accepté de réaliser 5,5 milliards d'Euros d'économies supplémentaires par rapport aux 28 MdsE prévus jusqu'ici, sur les 4 prochaines années. Le programme d'austérité, avant d’être appliqué doit être au préalable accepté par le parlement. En théorie, le gouvernement socialiste du Premier ministre George Papandreou dispose d'une majorité de 155 voix sur 300 et a obtenu la confiance du parlement, mais cette majorité est fragile, et la pilule amère de l’austérité s’avère très difficile à avaler pour le peuple grec qui souffre déjà de la récession et des coupes budgétaires drastiques.

Ces nouvelles mesures contenues dans ce plan d'austérité ont été détaillé par le nouveau ministre des finances M. Venizélos. Des mesures qui s’avèrent très impopulaires et difficiles à supporter pur la population grecque. Le gouvernement grec a notamment décidé un abaissement à 8 000 euros de revenus par an du seuil d'imposition (au lieu de 12 000 auparavant). Il a chiffré à 400 millions d'euros, pour la seule année 2011, la baisse des dépenses de l'Etat. L'abaissement du seuil d'imposition n'épargnera que les jeunes de moins de 30 ans, les retraités de plus de 65 ans au revenu annuel inférieur à 12 000 euros par an, et les handicapés.

Les taxes seront aussi augmentées sur le fuel de chauffage, plus lourdement pour les entreprises, tandis qu'une taxe exceptionnelle de solidarité de 1 à 5 % frappera les revenus de plus de 12 000 euros annuels. Les allocations familiales et chômages seront diminuées, tandis que les professions libérales et auto-entrepreneurs seront, astreints à une taxe professionnelle "en moyenne de 300 euros par an". Le ministre a reconnu que ces mesures allaient exercer "une forte pression, surtout sur les classes moyennes qui devront soulever un poids très lourd", et étaient "susceptibles d'avoir un effet négatif sur la croissance". De nouvelles mesures qui plongeront le pays un peu plus dans la récession mais devraient permettre de rapporter 5.5 milliards d’euros qui s’ajouteront au plan destiné à économiser 28 milliards d’euros.

En échange, le FMI et l’union européenne vont débloquer la cinquième tranche de prêts de 12 milliards d’euros qui lui permettront d’éviter le défaut de payement à très court terme et d’empêcher une contagion de la crise souveraine grecque aux autres pays dans le viseur des marchés financiers . Athènes avait déjà obtenu il y a un an un plan de 110 milliards d'euros de prêts accordé sur trois ans en 2010 par l'Europe et le FMI. La moitié a été distribuée mais l'enveloppe ne suffira pas, dans la mesure où le pays ne pourra pas recommencer, dès l'an prochain, à emprunter lui-même sur les marchés obligataires pour faire face à ses obligations financières. Athènes va donc solliciter un nouveau plan de sauvetage, qui devrait s’élever entre 90 et 120 milliards d’euros selon le degré de participation du secteur privé pour financer ses déficits, éviter la faillite et la déstabilisation de l’union monétaire.

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