Cher Marc,
Il va être nécessaire que les Allemands acceptent la cration des euro-obligations. La zone euro ne tiendra pas sans. Mais je comprends que les Allemands traînent les pieds malgré l'urgence.
Nous parlons d'économies budgétaires, mais les mesures sont inapropriées. Nos pays – comme entreprises – sont déficitaires et mal gérés. Cependant, malgré le danger de la situation, aucun pays ne proposent une restructuration véritable. Les gouvernements ne donnent pas l'exemple, surtout en France. On cherche de l'argent, et non pas un modèle vertueux. Le gaspillage en France est incroyable : Sécurité Sociale, Allocations familliales, versements d'argent à toutes sortes de pays (comme les 130 millions d'euros versés anuellement à la Turquie depuis 10ans), interventions ici et là alors que nous sommes au bord de la faillite, train de vie de l'état, immigration, justice, délinquence... Tout nous échappe.
Notre modèle ne tient compte, ni de ses ressources, ni de la concurrence. On croirait la France isolée, au dessus de tous et tellement riche que l'argent n'a pas d'importance.
Dans un tel climat, et en l'absence de tout véritable effort, nous souhaitons que la BCE nous permette de lui échanger nos actifs sans valeurs, et qui feront progressivement de la BCE une réserve de dettes. Parce que cette banque, pour rassurer, va nous prendre nos dettes ou des créances sans valeur contre de l'argent. C'est un tour de passe-passe. Sans changements profonds dans notre gestion, nous ne ferons que repousser l'échéance. Il faut commencer par changer structurellement.
Je me trompe ?
Amicalement,
Pascal
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