Alstom perd 2.50 % à 33.92 € à la clôture de ce jour suite à l’annonce de la Commission Européenne d’envisager de bloquer le projet de fusion entre Alstom et Siemens.
La position de la Commission européenne n’est pas nouvelle. Mi-novembre 2018, elle redoutait déjà que le nouveau géant dispose de positions dominantes sur certains marchés du ferroviaire. Même si le rapprochement est plutôt logique entre le fabricant de matériel ferroviaire et les activités ferroviaires de l'Allemand Siemens, la Commission Européenne redoute une réduction de la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation.
En guise de gage, Siemens et Alstom avaient proposé de céder 4% du chiffre d’affaires de l’entité combinée représentant le périmètre des activités de signalisation ainsi que sur des produits de matériels roulants. Malheureusement, les garanties ne semblent pas être suffisantes pour Bruxelles qui envisagerait encore de bloquer le projet de rapprochement entre le groupe allemand et français sur les trains à grande vitesse en Europe. Bruxelles doit rendre sa décision avant le 18 février 2019.
Bruno Le Maire, actuel Ministre Français de l’Economie et des Finances, a qualifié "d’erreur économique" et de "faute politique" un refus de la commission . En effet, ce refus serait synonyme de se priver d’un géant européen du rail, présent dans 60 pays avec un chiffre d'affaires annuel de 15,6 milliards d'euros et capable de tenir tête au géant Chinois CRRC et au Canadien Bombardier.
Le groupe a annoncé que si la transaction se réalise, les actionnaires toucheront deux dividendes exceptionnels d'un montant global maximal de 8 euros par action.
En revanche si la transaction ne se réalise pas, à cause de la commission ou non, il est probable que les investisseurs sanctionnent le titre