Les rumeurs d'OPA ne manquent pas d'alimenter la gazette boursière parisienne. Lundi, des informations de presse prêtaient des envies d'emplettes à Worldline pour s'offrir Ingenico. Ce jeudi, c'est Alstom qui serait au centre des attentions avec en toile de fond, une question cruciale : qui va reprendre la participation de Bouygues dans l’industriel à l'automne prochain ? Selon Capital, le canadien Bombardier serait "le candidat le plus sérieux"
Compte à rebours
Le mois d'octobre approche à grand pas. Et l'avenir de la participation de Bouygues dans Alstom aussi. Le pacte d'actionnaires conclu il y a trois ans entre Bouygues et le ministère de l’Économie prendra fin le 18 octobre prochain. Le groupe de BTP qui détient 28% d'Alstom ne prévoit pas de rester au capital à long terme... Problème, les conditions d'une reprise des actions par l’État ne sont pas des plus avantageuses : 35 euros par action, soit près de 10 euros au-dessus du cours actuel. Or, l’État est-il prêt à mettre la main à la poche ? Rien n'est moins sûr, rapporte Capital. Il est donc envisageable que l'Etat n'exerce pas l'option et redonne les droits de vote à Bouygues.
Bombardier sur les rangs ?
Dans ce contexte, Bombardier serait déjà dans les starting-blocks. Le Canadien aurait même proposé une offre pour acquérir la participation dans Alstom. " Et elle aurait l'assentiment tant de Bouygues que d'Alstom” explique Capital. Pourquoi le Canadien en particulier ? Bombardier est déjà présent en France avec deux sites industriels dans l’Hexagone (à Crespin dans le Nord et à Caen) et travaille déjà avec Alstom notamment sur méga contrat des RER de nouvelle génération.
Bouygues a formellement démenti ces informations de presse. En pleine campagne présidentielle, une réponse contraire aurait fait désordre tant le sujet est explosif et politique.