La compagnie aérienne a dévoilé des résultat supérieurs aux attentes mais a rabaissé son objectif de réductions de coûts 2017. Suite à la publication, le titre perdait à midi près de 10 % en Bourse, sa pire performance depuis février 2010
Le résultat d'exploitation s'établit à 1,022 milliard d'euros, en hausse de 38,7% par rapport au troisième trimestre 2016. Le bénéfice net a atteint 552 millions au troisième trimestre et 703 millions sur neuf mois, soit une progression de 63,5%, précise le groupe.
Une belle publication qui a été complètement masquée par l'évolution des coûts, l'un des principales défis du gorupe selon les analystes qui suivent le dossier. Les coûts unitaires ont progressé de 0,6% à change constant au troisième trimestre après un repli de 0,3% au trimestre précédent et une baisse de 1% sur le premier semestre. De plus, si le groupe a confirmé viser une baisse de 1,0% à 1,5% de ses coûts unitaires cette année à changes, prix du carburant et charges de retraite constants, cette prévision exclut désormais les effets de l'amélioration du coefficient d'occupation et du partage des bénéfices.
Par ailleurs le soutien fourni par la baisse de la facture carburant au cours des derniers trimestres est en train de s'estomper. Elle devrait même augmenter de 100 M$ (stable en euros) au quatrième trimestre. Sur 2018, le groupe table pour l'instant sur une facture carburant stable en euros et en hausse de 300 M$ par rapport à 2017, sur la base des prix à terme actuels.
Compte tenu de l'impressionnante variation du titre cette année (+ de 150 % depuis le 1er Janvier), la moindre déception est presque logiquement sanctionnée. Le titre Air France lâche ainsi près de 10 % en Bourse, sa pire performance depuis février 2010.
Nous sommes à l'écart sur Air France KLM. Trop de risques sont encore bien présents entre le prix du baril, le risque social et les difficultés à contrôler les coûts. Même si le trafic repart, la situation reste préocupante pour la compagnie aérienne française
