Vendredi 10 juillet

La Finance est un monde complexe dont les rouages ne sont pas simples à assimiler pour les investisseurs. Ainsi, les individus ont tendance à simplifier le monde réel et utiliser des raccourcis mentaux qui vont lui permettre de prendre des décisions.  Pour bien épargner, il faut donc nous méfier un peu de nous même. 

1. L’aversion au risque 

Qu’on soit profil prudent ou plutôt dynamique, la plupart des investisseurs ont quand même une certaine aversion au risque. Ils préfèrent toujours un gain relativement sûr à un gain aléatoire. De plus, lorsqu’un investisseur est en perte sur un placement, les pertes supplémentaires apportent de moins en moins de désagrément. Cela signifie qu’un investisseur sera plus déçu de perdre 1% sur un placement qui était à 0% que sur un placement qui était à -20%. Inversement, plus l’investisseur sera en gain sur un placement, moins les gains supplémentaires lui apporteront satisfaction.  Sur les marchés, ce principe psychologique induit qu'une fois qu'un titre est en territoire négatif, nous avons tendance à conserver le titre puisqu’on a tendance à accorder plus d'importance à la satisfaction d'une variation espérée de +1% qu'au désagrément subit en cas de chute de -1%.  Pourtant, financièrement, il est souvent  judicieux de couper ses pertes avec un stop-loss.

2.  Le biais de confirmation 

Pour rester à l'écart des dérives du marché, il faut être capable de regarder avec objectivité les indicateurs disponibles et de ne pas tomber dans le piège qui consiste à ne retenir que les informations qui appuient nos décisions d’investissement,  en faisant abstraction des données qui irait à son encontre. Ainsi, un investisseur atteint d’un biais de confirmation va amplifier les performances d’un marché pour se féliciter d’avoir investi dessus, déprécié la progression d’un marché pour s’enorgueillir de le surperformer. Ces comportements entrainent une sur-utilisation des moyennes à la baisse, et l’impossibilité de réinvestir dans un produit qui nous a fait perdre par le passé.

    

3. Le biais de représentativité     

Les investisseurs utilisent plus leur mémoire court terme que long terme. Ainsi, pour la grande majorité des investisseurs, les événements du passé ont toujours plus de chances de se reproduire dans le futur proche. C’est ce qu’on appelle la loi des petits nombres : si un événement peu probable se produit, nous surestimons le risque qu’il se reproduise à brève échéance. En finance, ce « biais de représentativité » conduit à surévaluer la probabilité qu’un événement futur se produise en fonction de son degré de ressemblance avec un phénomène passé. Il explique que les épargnants sont toujours optimistes dans les marchés boursiers et pessimistes dans les périodes de baisse.

4. Le comportement moutonnier   

Face à l’inconnu, nous jugeons rassurant de prendre les mêmes décisions que nos semblables, car en cas d’échec, on se consolera en se disant qu’on n’est pas les seuls à s’être trompés. Les investisseurs moutonniers vont alors négliger les informations qui pourraient les inciter à prendre la bonne décision, pour suivre les autres. Ce comportement entraine la création, et l’éclatement, des bulles spéculatives.     

   

5. L’erreur du joueur    

Une grande majorité de personnes sera sujette à ce qu’on appelle l’erreur du joueur. Cette erreur se manifeste dans les casinos. A la roulette, si la bille tombe trois fois de suite sur le rouge, les joueurs vont être enclins à miser ensuite sur le noir, ce disant qu’après trois rouges, un noir est beaucoup plus probable qu’un quatrième rouge. Or, les probabilités sont en fait les mêmes quels que soit les tirages précédents. En bourse, l’erreur du jour conduira les investisseurs à acheter des titres lorsqu’ils qui ont décroché sur plusieurs séances, ou qui ont fait moins bien que le marché à moyen terme. Or, généralement, à court er moyen terme, la baisse entraine la baisse.  

Source : Investir, « Les comportements en Bourse » de Mickael Mangot  

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