L’année 2014 sera incontestablement l’année du Plan épargne logement (PEL). Depuis le début de l’année, ce produit d’épargne a déjà enregistré une collecte nette de 9,68 milliards d’euros contre une collecte négative à hauteur de 1,66 milliard d’euros pour le Livret A, conséquence de la baisse de son taux de rémunération à 1% au 1er août dernier. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que les épargnants se tournent vers des placements plus rémunérateurs à l'image du PEL. En plus de l’assurance vie, ce produit d’épargne est l’autre placement qui tend à faire de l’ombre au Livret A. Le plan d’épargne logement est un compte bancaire qui permet après une phase d’épargne, de réaliser une acquisition immobilière avec des conditions de crédit très avantageuses.
Une rémunération nette de 2,11%
Nette de prélèvements sociaux (15,50 % actuellement), la rémunération reste supérieure au Livret A puisque le PEL sert un taux de 2,11%. On comprend maintenant pourquoi on braque les projecteurs sur le PEL... Autre avantage du PEL, sa rémunération est fixe. C'est le taux valable lors de la souscription qui garantit la rémunération du support tout au long de sa vie pour les contrats ouverts avant le 1er mars 2011. Pour les PEL ouverts après cette date, la Banque de France peut désormais réviser le taux chaque année, en fonction d'une formule mathématique intégrant les taux Swap à 2, 5 et 10 ans. Alors que le taux du Livret A peut être révisé deux fois par an.
D'autres atouts dans sa manche
Autres qualités vantées par les épargnants, le plafond du PEL de 61 200 euros est donc près de trois fois plus élevé que celui du Livret A (22 950 euros). Les particuliers doivent verser au minimum 540 euros chaque année. Un minimum de 225 euros est requis à l'ouverture, puis un versement régulier de 45 euros par mois est possible. Ce qui aide à son accessibilité auprès du grand public. Mais revers de la médaille, l'épargnant doit s'engager sur une durée minimale de souscription de quatre ans. La tentation de retirer avant cette échéance est forte mais elle n'est pas sans conséquences. Si un retrait intervient dans les deux premières années suivant la souscription du Plan d'épargne logement, les intérêts perçus seront recalculés au taux du compte épargne logement (CEL) qui est actuellement de 0,75% brut. Tout retrait entre deux et quatre ans annule l'accès au prêt et la prime d'Etat.