Jeudi 30 octobre

Les marchés entrent en cure de désintox. Ils ont accueilli sans sourciller l'annonce hier soir de la Reserve Fédérale américaine, le plus grand dealer de dope monétaire, de mettre fin à ses injections. Une annonce qui était prévue même si le ton ferme de Janet Yellen peut surprendre

VIRAGE RÉUSSI POUR LA FED

Comme prévu, la banque centrale américaine a mis fin à son programme de rachats d'actifs qui dopait les marchés depuis 2008 sans provoquer de panique financière. En prenant le parti d'un sevrage progressif et en martelant qu'il s'écoulerait une « période considérable » entre la fin des rachats d'actif et le relèvement des taux directeurs, la Fed est en train de réussir son atterrissage en douceur.

LES BANQUES PASSENT AU GRILL

Chahutées en bourse, ces dernières séances, malgré des stress-test réussis haut la main, les banques françaises s'apprêtent à délivrer leurs résultats trimestriels. Les analystes sont optimistes, notamment pour les activités de marchés, encore faut-il qu'elles « jouent le jeu ». Ce n'est pas le cas selon Manuel Valls qui a exhorté les banques de « faire leur boulot » en « soutenant l'économie et ses petites entreprises ».

TOUS CONTRE LE SECRET BANCAIRE

Près de 90 pays se sont engagés à mettre en oeuvre l'échange automatique d'informations à des fins fiscales à partir de 2017. Ce n'est pas la fin du secret bancaire, mais il est sérieusement écorné.

LES PHRASES DU JOUR

« La fraude fiscale ne vaut plus le coup » a commenté le ministre des Finances allemand Wolfgang Schauble. Quant à Michel Sapin, il a estimé que « la lutte contre la fraude fiscale est aussi un moyen de renforcer les finances publiques ». Il ne perd pas le Nord...

COCORICO !

C'est la bonne nouvelle du jour : Dans le classement annuel sur le climat des affaires de la Banque Mondiale, la France fait un bond de sept places et passe de la 38e à la 31e place. Les raisons ? Un gain de temps pour enregistrer une entreprise et un raccourcissement des délais de mise en oeuvre des plans sociaux. Pas de quoi s'enflammer, on retrouve juste la place que l'on avait en 2008...

COÛTEUSE ÉCOTAXE

Après avoir cédé aux bonnets rouges et supprimer l'écotaxe cet été, le ministère de l'Écologie doit maintenant démonter les portiques pour un coût estimé entre 7 et 13 millions d'euros. Au total, l'abandon de l'écotaxe générera un manque à gagner de 450 millions d'euros par an et la résiliation du contrat avec Ecomouv' devrait être facturée un milliard d'euros sauf si Segolène Royal trouve une solution pour échapper à la pénalité prévue en cas de résiliation. Du grand n'importe quoi

LES IPO PRENNENT L'EAU

Alors qu'on s'attendait à un cru 2014 d'exception, les introductions en Bourse ne se bousculent pas au portillon depuis l'été. Et pour cause, le climat boursier n'incite plus à se lancer tête baissée dans le tourbillon des marchés. Spie a dû faire marche arrière quelques jours avant son IPO, et l'on attend toujours Elis, l'une des entrées en Bourse les plus attendues de l'année. Et le blanchisseur industriel ne veut pas se faire lessiver. Normal.

...MAIS NE SONT PAS A L'ARRÊT

Ferrari va devenir autonome avec son introduction en Bourse à Wall Street après dix ans passés sous le giron de Fiat-Chrysler. L'opération devrait être lancée d'ici la fin de l'année. Espérons que le prix du ticket d'entrée ne soit pas identique à celui des voitures. Histoire d'avoir un mythe dans son portefeuille.

DU RIFIFI CHEZ SANOFI SUITE

Le conseil d'administration de Sanofi a décidé à l'unanimité de virer son directeur général, Christopher Viehbacher... Le conflit qui durait depuis plusieurs années entre Serge Weinberg et l'américain a été réglé en 30 minutes chrono.

POUR UNE POIGNÉE DE SECONDES

Le temps, c'est de l'argent. Surtout à Wall Street. Selon WSJ, les hedge funds adeptes du trading à haute fréquence auraient accès à certaines données de la SEC (l'équivalent de notre AMF) quelques secondes avant l'ensemble du marché. Ce qui leur permet d'engranger des gains à la vitesse de la lumière.

MAUVAISE PASSE

Dans une interview accordée au Parisien, DSK s'explique le suicide de son associé et sur le fonds luxembourgeois LSK qui recèle encore des zones d'ombre. À trois mois du procès du Carlton, DSK traverse vraiment une mauvaise passe...

VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNEE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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